C’est la fin d’un suspens de sept mois qui aura tenu en haleine tant les passionnés de physique que les physiciens eux-mêmes. Fin 2015, des expériences menées au LHC par deux instruments distincts, Atlas et CMS (auxquels on doit la découverte du Boson de Higgs), laissaient apparaître une étrange « bosse » autour de la valeur de 750 GeV (gigaélectronvolt).

Une telle anomalie pouvait signifier la présence d’une particule inconnue à ce jour. Or, si la détection du Boson de Higgs confortait le Modèle standard utilisé depuis des décennies en physique des particules, cette nouvelle particule serait à même de le remettre en cause. Malheureusement, les données recueillies en 2015 étant insuffisantes, impossible de savoir s’il s’agissait d’une particule ou bien d’une simple fluctuation statistique.

Déception

Après une période de maintenance, le LHC a repris ses mesures en avril dernier et a aujourd’hui cumulé cinq fois plus de données que durant toute l’année 2015, de quoi mettre un terme à ce long suspens. Et le 6 août dernier, à l’occasion de la 38e conférence internationale sur la physique des hautes énergies qui se tient à Chicago, les responsables du LHC ont faire part de leurs conclusions : l’anomalie n’était qu’une fluctuation statistique, elle n’a pas été observée durant les expériences suivantes.

Bref, le Modèle standard tient bon. D’autant que, comme l’ont annoncé les physiciens lors de la conférence de Chicago, toutes les mesures réalisées depuis avril ont confirmé la présence du Boson de Higgs autour de la valeur de 13 TeV.

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