Les ingénieurs sont aujourd’hui capables de créer des chefs-d’œuvre à l’échelle micro ou nanométrique. Pensez par exemple à la complexité d’un microprocesseur. Mais ce type d’objets, produits notamment par gravure, est généralement en deux dimensions. En d’autres termes, ce sont des objets plats. Et concevoir des objets nanométriques complexes à trois dimensions est une tout autre affaire, domaine dans lequel la nature a notamment une grande longueur d’avance sur nous. 
Or, dans le dernier numéro de la revue Science, une équipe de l’université de l’Illinois, aux États-Unis, propose une méthode originale pour transformer certaines structures planes en structures tridimensionnelles complexes, une méthode inspirée des livres pop up de notre enfance.

L’idée de base est de découper dans un matériau une forme plane plus ou moins complexe. Puis de la soumettre à une compression afin qu’elle plie en certains points stratégiques, un phénomène qui, en physique des matériaux, est appelé « flambage ».

Partant de ce principe finalement assez simple, l’équipe d’ingénieurs et de techniciens a pu produire de manière expérimentale ou théorique une quarantaine de formes géométriques : des hélices simples ou multiples, des cages sphériques, des fleurs, des clôtures ou encore des cadres. Autant de formes qui devraient pouvoir trouver une utilité dans les domaines les plus variés allant de l’électronique à la conception de médicament, en passant par le stockage de l’énergie.