Pueblo de mère en fille
Dans l’état du Nouveau-Mexique, aux États-Unis, le peuple pueblo a laissé de nombreuses traces archéologiques. En s’intéressant à une crypte, des archéologues montrent que ce peuple était dirigé par une élite et que ce pouvoir se transmettait héréditairement par les femmes.
Paloma Bertrand - Publié le
Au Nouveau-Mexique, le canyon du Chaco abrite de nombreux vestiges de la culture pueblo. Datées entre le 9e et le 13e siècle, ces constructions érigées en arc de cercle sont de gigantesques maisons à plusieurs étages pouvant contenir entre 50 et 650 pièces.
À Pueblo Bonito, l’une de ces pièces, la chambre 33, est une crypte dans laquelle plusieurs corps ont été découverts. L’agencement des corps ainsi que les bijoux et les poteries trouvées dans cette crypte laissent penser qu’il s’agissait de personnes de pouvoir.
Or, grâce aux progrès de la génétique, des archéologues américains ont découvert que les 9 corps étudiés appartenaient à des générations différentes, mais que tous possédaient le même ADN mitochondrial. Comme cet ADN est uniquement transmis par la mère, cette découverte laisse penser que la culture pueblo était une société matrilinéaire, c’est-à-dire où le pouvoir se transmettait, non pas par la lignée paternelle, mais par la lignée maternelle.
Les Pueblos n’avaient pas d’écriture. Aussi, ces nouveaux éléments, basés sur des analyses ADN, se révèlent-ils particulièrement précieux pour mieux connaître l’organisation sociale de cette civilisation passée.