Lancée en 2011, la Station spatiale chinoise Tiangong-1 est hors de contrôle depuis le mois de mars 2016. Sans assistance, l’engin de huit tonnes – gros comme un bus – perd progressivement de la vitesse, et donc de l’altitude. Ses jours sont désormais comptés.
Le vaisseau chinois a pu être observé le 21 mars à une altitude de 270 kilomètres grâce au radar allemand TIRA et son antenne de 34 mètres de diamètre. Les images obtenues montrent que le vaisseau est encore intact, mais plus pour très longtemps : à cette altitude, le frottement contre les hautes couches de l’atmosphère accélère sa chute. 

Les derniers calculs semblent indiquer que la station s’écrasera entre le 30 mars et le 3 avril, avec une plus grande probabilité le 31 mars. Les zones possibles de chute correspondent quant à elles aux zones de survol de l’engin. Concernant la France, le sud de Perpignan, la Corse et tous les départements et régions d’outre-mer sont a priori concernés.

Si le risque zéro n’existe pas, le danger reste néanmoins très faible : plus de 90 % de la station va se consumer en entrant dans l’atmosphère. Et rappelons qu’à ce jour, aucun engin spatial n’a fait de victime en retombant sur Terre.

Tiangong-1 s'est finalement désintégrée en entrant dans l'atmosphère le lundi 2 avril au-dessus du Pacifique Sud. Elle a rejoint dans une zone parfois surnommée le "cimetière spatial" les restes de 250 à 300 engins spatiaux qui s'y sont également abîmés.