Depuis une vingtaine d’années, une terrible épidémie décime les populations de diables de Tasmanie. Ce petit marsupial est en effet victime d’une tumeur faciale contagieuse qui a déjà éliminé plus de 80 % des individus. Il faut dire que l’animal est particulièrement bagarreur et qu’en mordant ses congénères, il ne fait que propager plus rapidement la maladie.

À ce rythme, le diable de Tasmanie aurait déjà dû disparaître de la planète. Et pour expliquer leur survie, une équipe de Washington vient de réaliser une vaste étude génétique sur 284 individus provenant de trois régions différentes de Tasmanie.

Les résultats sont encourageants. Présenté dans la revue Nature Communications, ils montrent qu’en moins de 6 générations – ce qui est exceptionnel –, le génome de l’animal a subi plusieurs mutations génétiques liées au système immunitaire qui pourrait lui conférer une meilleure résistance à ce type de cancer. La démonstration n’est pour l’instant que statistique et des études complémentaires doivent la confirmer. Reste que cette mutation sonne comme une note d’espoir pour une espèce qu’on considérait vouée à une disparition complète à très court terme.