Les robots souples sont en général faciles et peu coûteux à fabriquer, tout en étant capables de réaliser des mouvements complexes. En revanche, ils sont rarement capables de se déplacer en toute autonomie.
Dans la revue Science Robotics du 21 février, des chercheurs de l'université d'Harvard racontent avoir recouru au kirigami, l'art japonais de la découpe du papier, pour résoudre cette difficulté. C'est en effet un outil très performant pour développer des structures flexibles et façonnables.
Ces chercheurs se sont en outre inspirés de la peau du boa pour leur robot tubulaire. Ils ont « habillé » leur prototype d'une feuille de plastique sur laquelle avaient été découpées au laser des formes tridimensionnelles semblables à des écailles de serpent. Une pompe à air équipant le robot permet de gonfler ou dégonfler ces écailles et de faire progresser le robot, y compris sur des surfaces rugueuses comme l'asphalte ou le béton. Les chercheurs montrent même que la forme des découpes a son importance : les trapézoïdes, par exemple, sont plus flexibles que les autres et permettent à la « chenille » de réaliser des « foulées » plus longues.

À terme, ce type de robot pourrait être utilisé pour le secourisme et le sauvetage, l'exploration, la surveillance de l'environnement et les applications médicales.