Un robot policier trop zélé
Remplacer les agents de sécurité par des robots pour seulement six dollars de l’heure, c’est ce que propose la société californienne Knightscope depuis 2013. Mais cette année, son modèle phare, le K5, n’a pas brillé par ses performances...
Yseult Berger - Publié le
Rien ne va plus chez Knightscope, une société californienne qui fabrique des robots. En juillet dernier, Steve, la dernière version du robot policier de la firme, se suicide dans un bassin de Washington. Passé le comique – ou le tragique – de la situation, il faut s’armer de courage pour évacuer cette machine d’une hauteur de 1,5 mètre et pesant 136 kilos ! Censé détecter les crimes à l’aide d’une multitude de capteurs (caméra vidéo, microphone, capteurs thermiques et de qualité de l’air, radar...), le K5 collecte surtout une multitude d’informations sans aucun consentement et alerte éventuellement les autorités locales s’il détecte des signaux anormaux.
Et si certains constructeurs de la Silicon Valley rivalisent d’intelligence artificielle, Knightscope a peut-être surestimé son « RobotCop »… Il y a quelques jours, aux abords du parking dont il avait la garde, Steve s’est mis à harceler les sans-abri installés sur les trottoirs et à appeler les renforts tous azimuts. Renversé et recouvert de sauce barbecue : c’est ainsi que les policiers ont finalement retrouvé leur « homologue » électronique. Le robot a vite été remplacé par un modèle un peu moins zélé…
Malgré les dérives potentielles d’une telle technologie, révélées par ces divers incidents, le cousin sécuritaire de R2D2 a encore de beaux jours devant lui. Car les écoles, les centres commerciaux et les grands évènements sportifs américains font de plus en plus appel à ses services…