ARCHIMEDE Au IIIéme siècle avant J.C, en Sicile alors colonie grecque. Athéna la déesse de la sagesse et de la guerre vole vers Syracuse où vit le savant Archimède. Le grand homme se partage entre l’étude de la géométrie et les travaux d’ingénieurs au service des armées du tyran Hiéron II. Une fable guerrière fleurit la vie du fameux mathématicien. Lors de la seconde guerre punique, la marine romaine assiégea Syracuse. Il est dit qu’Archimède utilisa de puissants miroirs pour incendier les voiles des navires. Affabulation maintes fois démontée par l’université. Mais elle brûle encore. Ce qui est vrai c’est qu’il imagina toutes sortes de machines utiles à la défense de la cité et de l’armée. Méditant sur le meilleur moyen de mesurer de longues distances, il conçoit un appareil dont le fonctionnement ingénieux s’appuie sur les qualités du cercle, cette figure qu’il connait bien. Le déroulé d’une circonférence connue donne la longueur parcourue par le cercle. Il lui suffit alors d’imaginer un dispositif à partir de la roue dentée qu’il vient d’inventer pour construire l’odomètre. A chaque tour de roue, un caillou tombe dans une caisse. Comme le Petit Poucet il suffit de compter les cailloux pour connaitre le chemin parcouru. Ce modeste et simple appareil a joué un rôle important lors de la conquête romaine. Il contribuait à organiser les déplacements des légionnaires. Connaître au quotidien les distances parcourues permettait de gérer efficacement les avancées et les temps de repos. Il s’avéra d’une grande précision pour circonscrire les territoires conquis. C’est ainsi que furent délimitées, à l’aide de bornes milliaires, les nombreuses voies romaines. Des romains jusqu’à une époque récente, tous les génies militaires ont utilisé ce même principe de mesure. Le géologue canadien William Edmond Logan le perfectionne afin d’établir un relevé géologique du Canada. Pendant la guerre de Sécession, c’est ce modèle que les armées du nord et du sud vont utiliser pour tracer des routes et des voies de chemin de fer ou construire des ponts Aujourd’hui, l’objet s’est considérablement allégé. Mais depuis Archimède, c’est toujours le même principe qui permet aux employés de la voirie d’obtenir des relevés précis et aux conducteurs de connaître les distances parcourues grâce au compteur kilométrique. Des soldats romains aux motards d’aujourd’hui, l’objet a traversé plus de 2O siècles d’histoire.