SUPERNATUREL AVRIL COMMENTAIRE
Rappelez vous en Mars, c’était le début du printemps, l’impression d’un réveil. Soudain, le monde vivant autour de nous était pris d’une activité fébrile, un appétit de vivre au sortir de l’hiver pour profiter des premiers rayons du soleil.
Générique
Les cerisiers sont en fleurs, le verger s’anime peu à peu, les pâquerettes ont remplacé les violettes. L’herbe pousse vite, c’est l’idéal pour qui veut se cacher. Vous voyez quelque chose qui bouge? une couleuvre. La voila, réveillée de sa sieste par l’arrivée d’un congénère.
L’écureuil roux est aussi presque invisible dans ce thuya. Son agilité lui permet d’échapper aux chats, rapaces et autres prédateurs qui en feraient bien leur repas.
Les journées deviennent plus chaudes, les abeilles essaiment, elles se mettent en grappe et cherchent où bâtir une nouvelle ruche. La reine est quelque part, bien protégée .
En avril commence aussi la saison des amours. les papillons batifolent dans les cerisiers en fleurs, les mouches ont choisi une tige d’iris pour s’envoyer en l’air, quant à ces deux stenoptères , ils préfèrent effeuiller la marguerite. Le problème c’est le vent et même accrochés à une tige, les effusions sont limitées. Une patte en l’air, une autre. Tête en bas, enfin un peu de calme.
Au sol, ces deux gendarmes ont d’autres soucis. Y en -a t-il un qui décide de la direction à prendre ? Comment se gèrent les tensions dans ce couple ?
Ces deux punaises vertes semblent avoir des façons de procéder plus efficaces car il faut une sacré dose de confiance pour plonger dans le vide en marche arrière ! Il a été montré que ces punaises communiquent, parlent entre elles en tapotant sur les feuilles. Les mâles émettent aussi des odeurs attirantes. Tout un système de communication utilisé pour les rencontres sexuelles, ce n’est peut être pas simple de se retrouver quand on est si bien confondu avec le décor! Une nouvelle génération va naître de ces accouplements, qui en théorie hérite des caractères génétiques de ses parents.
Des biologistes ont étudié la reproduction sexuelle de la paramécie, une espèce qui vit dans l’eau douce stagnante, visible au microscope. A leur grande surprise, ils ont trouvé que les gènes parentaux, représentés ici comme une pelote de toutes les couleurs, pouvaient être bloqués lors du développement par des éléments de la cellule extérieurs au génome. Des gènes ne fonctionnent pas et ces modifications sont transmises entre générations. Ce qui peut donner de drôles de paramécies. Ce mécanisme plus instable que l’hérédité génétique permet des changements plus fréquents. Les paramécies pourraient ainsi s’adapter rapidement à des perturbations climatiques .
A priori, dans l’ensemble du monde vivant, le génome pourrait être contrôlé de la même façon. La machinerie cellulaire pourrait donc être modifiée rapidement du fait de perturbations environnementales. Cela donne des capacités d’adaptation bien plus importantes que ce que pensaient les scientifiques .