- Allo ? - [M.Karoyan, bonjour] - Bonjour. Le Pr Karoyan est extrêmement sollicité depuis quelques jours. - Oui ? [Il me demande s'il est possible qu'on demande l'article qu'ils ont ... ] En cause, la médiatisation grandissante de son projet : produire un traitement préventif contre le Covid19. Et son approche intéresse des investisseurs du monde entier. - This is perfect, thank you very much. By. "J'ai eu hier le Brésil. On a déjà eu l'Angleterre hier, les US. Un petit peu partout effectivement." Et si ça marche, il suffirait de l’administrer via un spray nasal, ou une simple pastille à mettre sous la langue. "Une pulvérisation dans le nez, avec le produit formulé de manière adéquat, pour tapisser les voies aériennes supérieures, la gorge, l'oesophage, et à partir de là, on est protégé, on SERAIT protégé, ça reste à démontrer, mais l'idée est là, le concept est là." Ici, pas question de vaccin, ou de traitement curatif de la maladie. Ce spécialiste de la prise en charge médicamenteuse des cancers, a eu l’idée de rechercher des molécules capables de d’empêcher le virus SARSCOV2 d’infecter les cellules. Le coronavirus s’accroche aux cellules humaines grâce à une protéine présente à sa surface : la protéine Spike. C’est en quelque sorte la « clé », qui lui permet de pénétrer dans la cellule humaine en se liant à des récepteurs. Lorsque la clé virale fusionne avec la cellule humaine, celle-ci ouvre la porte, permettant au matériel génétique du virus d’entrer à l’intérieur… et de se multiplier. La trouvaille des chercheurs, a été de fabriquer des mimes du récepteur humain, qui se fixent sur la protéine Spike, stoppant le mécanisme infectieux. Aucun essai sur l’homme n’a été mené, mais l’équipe a pu observer in vitro, si la stratégie fonctionne sur des fragments de virus… "L’attraction est tellement forte qu’une fois que notre peptide est lié à cette protéine virale, il n’y a pas de retour en arrière. La protéine virale est ensuite bloquée." Tout cela est-il sans danger ? Pour l’instant, les tests de toxicité menés en laboratoire sur des cellules pulmonaires sont très encourageants. La formule doit maintenant être évaluée in vivo. "Une fois qu’on aura passé les états vivo, nous pourrons formuler le produit et directement tester chez l’homme pour voir, d’abord chez le singe, si le spray bien sûr permet de prévenir l’infection par le SARSCOV2, et ensuite passer chez l’homme, très rapidement." Via sa société de biotechnologies, Philippe Keroyan a fait breveter son concept dès le mois de mai 2020. Mais d’autres équipes, aux États-Unis notamment, ont lancé des recherches similaires. Tout est maintenant question de financement… et le chercheur français espère trouver au moins 1 million d’euros auprès de l’industrie pharmaceutique. "On pourrait, allez, un fourchette large, d’ici 6 mois avoir le produit, proposer le produit, formulé sous forme de spray et rapidement productible à grande échelle, à très grande échelle."