De soleil pur et d'eau fraîche Quand les hommes sont devenus des cultivateurs, ils ont constaté que les végétaux poussent mieux quand ils sont dans une bonne terre et correctement arrosés. Mais est-ce grâce à l'eau ou à la terre qu'ils grandissent ? Au milieu du XVIIe siècle, le scientifique flamand Jean-Baptiste Van Helmont pèse un pied de saule qu'il plante dans 90 kg de terre. Il ne le nourrit que d’eau. Au bout de cinq ans, il constate que le saule pèse 4 kg de plus alors que la terre a conservé le même poids. Il pense donc que les végétaux tirent leur vie de l'eau qu'on leur donne. En 1774, Joseph Priestley fait des expériences sur l'air. Il voit qu'une souris placée sous une cloche d'air ambiant, y meurt rapidement quand elle respire. Elle rejette de l'air nocifs qui remplit la cloche. Si tous les êtres vivants rejettent de l'air vicié en respirant c'est qu'il existe un phénomène naturel qui régénère l'air. Sinon la vie sur terre serait impossible. riestley refait l'expérience : il relie la cloche de la souris à une cloche dans laquelle il place une plante. 0:01:16.020,0:01:18.709 Il constate alors que l'animal s'asphyxie moins. En multipliant ses observations, il conclut que les plantes régénèrent l'air. Grâce à ses travaux, Priestley reçoit les honneurs de la Royal Society de Londres. Son compatriote, le botaniste Jan Ingen-Housz est admiratif. Il poursuit les expériences pour comprendre comment la plante régénère l'air. Il passe au crible tous les paramètres possibles. Il met les plantes sous cloche plus ou moins longtemps, modifie la température ambiante, place certaines cloche à l’ombre puis à la lumière du soleil. Ingen-Housz découvre alors que la plante a besoin de lumière pour vivre et se développer. Quand elle n'y est pas exposée, l'air qu'elle rejette n'est pas respirable. Ce sont les parties vertes de la plante, ses feuilles, ses tiges et ses rameaux, qui régénèrent l'air. Reste à élucider ce mystère chimique. Trois ans plus tard, le suisse Jean Senebier plonge certaines feuilles dans de l'eau pure et d'autres dans de l’eau saturée en dioxyde de carbone, le gaz qu'on rejette quand on respire. Il constate que sous l'action de la lumière du soleil, ces feuilles émettent l'oxygène bénéfique à la respiration humaine. Il voit également que plus il y a de dioxyde de carbone dans l'eau, plus la feuille émet d'oxygène. Mais à l'état naturel, d'où la plante puisse-t-elle ce précieux carbone ? On a longtemps pensé qu'il venait de l'humus qui en contient plein. Quelques années plus tard, les biologistes Joseph Bienaimé Caventou et Pierre-Joseph Pelletier analysent les cellules végétales. Ils découvrent la « chlorophylle », ce pigment vert transforme l'air grâce à la lumière du soleil. En 1893, le botaniste américain Charles Barnes décrit le processus biologique qui utilise l'énergie lumineuse pour en faire de l'énergie chimique. Il le baptise du nom de « photosynthèse ». Ainsi on comprend que plus il y a de végétaux sur terre, plus ils absorbent les rejets de dioxyde de carbone émis par l'homme et plus l'air est respirable. C'est pourquoi les arbres et les plantes sont indispensables à la vie et participent à la lutte contre la pollution atmosphérique.
Réalisation :
Guillaume Benski
Production :
Superbe Films, en partenariat avec LeBlob.fr
Année de production :
2021
Durée :
3min30
Accessibilité :
sous-titres français