Image légendée
Une soignante prépare une dose de vaccin Pfizer/BioNTech dans un centre au Marigot, en Martinique, le 30 août 2021 © AFP/Archives Alain Jocard

La France s’apprête à franchir le cap des 50 millions de primo-vaccinés contre la Covid-19, mais des lacunes restent à combler parmi les publics « vulnérables », alors que le gouvernement met l’accent sur les ados et la 3e dose.

Une dose, c’est bien, deux c’est mieux ! Si le nombre de premières injections est devenu l’indicateur clé de la campagne vaccinale, celui des « schémas complets » a au moins autant d’importance. Il reste ainsi plus de 4 millions de personnes qui doivent encore recevoir une deuxième dose pour bénéficier d’une protection maximale contre les formes graves de la Covid.

Au-delà de ce public acquis à la cause, un peu moins de 10 millions n’ont pas franchi le pas, dont 720 000 chez les plus de 75 ans, pourtant éligibles à la vaccination depuis le 18 janvier. Environ 15 % des malades chroniques (cancer, diabète, obésité, hypertension) sont dans le même cas, selon le dernier décompte de l’Assurance maladie arrêté au 22 août. Au total, « 2 millions de Français âgés et malades » sont « la priorité des priorités », a affirmé Olivier Véran la semaine dernière.

Le ministre de la Santé mise notamment sur un nouveau « système de convocation », via un courrier leur proposant « un lieu et une date pour venir se faire vacciner », avec un bon de transport, sans obligation de s’y rendre. Confronté aux limites des dispositifs « d’aller vers » (vaccination à domicile, barnums éphémères, appels par la Sécu), il compte aussi sur la « mobilisation » des médecins libéraux et des maires pour atteindre ceux qui sont passés entre les mailles du filet.

Image légendée
Conférence de presse d’Olivier Véran le 26 août 2021 à Paris © AFP/Archives Stéphane de Sakutin

Après un début d’été en fanfare, la campagne de vaccination est retombée à un plancher de 3 millions d’injections hebdomadaires. Le ministère de la Santé espère depuis plusieurs semaines « un rebond à l’approche de la rentrée » et lorgne surtout vers les jeunes. Car c’est dans cette population que subsistent « les plus gros réservoirs de personnes à vacciner » : 2,5 millions chez les 18-34 ans et 2 millions chez les 12-17 ans.

Les ados sont particulièrement ciblés, dans ou aux abords des collèges et lycées. Le gouvernement prévoit d’envoyer des « équipes mobiles » dans certains établissements et de transporter des groupes d’élèves volontaires vers les centres de vaccination.

En parallèle, une « campagne de rappel » vient de débuter, qui concerne potentiellement 18 millions de personnes de plus de 65 ans ou « à très haut risque de forme grave ». Cette troisième dose pourra leur être administrée six mois après la deuxième. Compte tenu des stocks et des livraisons attendues, plus de 12 millions de rappels seront possibles d’ici la fin de l’année, selon le ministère de la Santé. De quoi maintenir la cadence plusieurs mois.