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Un hélicoptère largue une cargaison d'eau sur un incendie de forêt à Dervenochoria, au nord-ouest d'Athènes, le 19 juillet 2023 © AFP Spyros BAKALIS

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a appelé jeudi à « une vigilance absolue » face à un nouvel épisode de canicule qui frappe son pays avec des températures prévues de 44 °C à 45 °C ce week-end. 

Face à cette vague de chaleur, tous les sites archéologiques du pays, dont l’Acropole d’Athènes, vont rester fermés aux heures les plus chaudes de la journée jusqu’à dimanche, selon le ministère de la Culture.

« Il faut une vigilance absolue (…) car les moments difficiles ne sont pas passés », a prévenu le chef de gouvernement en visite au ministère de l’Environnement. 

« Nous faisons face à une nouvelle canicule » et « à un éventuel renforcement des vents » qui ont déjà attisé depuis lundi plusieurs violents incendies autour d’Athènes, a-t-il souligné.

Comme les autres sites archéologiques, l’Acropole d’Athènes, monument le plus visité du pays, a fermé à midi et jusqu’à 17 h 30 ce jeudi, une mesure qui sera appliquée jusqu’à dimanche. 

Par ailleurs, en raison d’un arrêt de travail des gardiens de l’Acropole déjà annoncé, celui-ci restera en fait fermé jusqu’à l’heure habituelle de fermeture, à 20 h locales de jeudi à dimanche.

Le syndicat des gardiens PEYFA a affirmé qu’au moins 20 visiteurs s’étaient évanouis sur le site classé au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco.

Il avait déjà partiellement fermé le week-end dernier, en raison des températures qui peuvent grimper à 45 °C.

La Croix-Rouge s’est à nouveau déployée en bas du Rocher sacré pour distribuer des dizaines de milliers de bouteilles d’eau aux visiteurs alors que le thermomètre affichait 38 °C à Athènes jeudi en milieu de journée.

La Grèce s’attend à des températures maximales de 43 °C ce jeudi et elles devraient encore grimper ces jours prochains avec de 44 à 45 °C prévus vendredi et samedi dans le centre du pays.

Dans la capitale grecque, un record absolu de température à 44,8 °C avait été enregistré en juin 2007, selon l’Observatoire national d’Athènes, alors que le record absolu en Grèce avait été atteint en juillet 1977 avec 48 °C à Elefsina, près d’Athènes.

Sur le front de violents incendies de forêt, la situation était bien meilleure jeudi.

Toutefois, des centaines de pompiers luttent toujours contre les foyers toujours actifs à l’ouest d’Athènes, qui ont jusqu’ici brûlé des milliers de hectares.

Le Premier ministre a déploré « la situation très désagréable sur le front des incendies qui brulent depuis quatre jours en Attique, région d’Athènes, en Corinthe et en Boétie, des départements proches de la capitale ».

Le risque d’incendie demeure très élevé pour la région entourant la capitale grecque, l’Attique, ainsi que la péninsule du Péloponnèse (sud-ouest) et la Grèce centrale, selon la Protection civile.

Sur l’île touristique de Rhodes où un feu de forêt s’est déclaré il y a deux jours, cinq avions et cinq hélicoptères continuent d’opérer jeudi contre les flammes.

Au sud-est d’Athènes, 3,472 hectares ont brûlé ces derniers jours, selon l’observatoire européen Copernicus.