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Le module Tianhe de la future station spatiale chinoise sera lancé en 2020 © Xinhua

Le dernier vol du lanceur CZ5 a manifestement dynamisé le programme spatial chinois. Ce lanceur, capable de placer une vingtaine de tonnes en orbite terrestre, est appelé à devenir le cheval de bataille chinois de la prochaine décennie. À la suite du vol réussi du 27 décembre, la Chine annonce que deux charges utiles importantes viennent d’arriver au centre de lancement de Wenchang, dans la province de Hainan, dans le sud du pays.

Ce sont le module principal Tianhe, de la future station spatiale modulable, et le prototype du nouveau vaisseau spatial qui doit succéder au vaisseau Shenzhou.

Le module Tianhe va être assemblé sur le lanceur CZ5 B pour tester la compatibilité des deux ensembles, avant une mise sur orbite prévue avant la fin de l’année. Il mesure 16 mètres de long pour une masse de 22,5 tonnes, et permettra d’accueillir trois cosmonautes pour de longues périodes, tout en servant de laboratoire scientifique et technologique.

Ce module de base sera suivi dans les années à venir de plusieurs autres qui, amarrés ensemble, formeront un véritable laboratoire spatial comparable à l’ISS.

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Vue schématique du prochain vaisseau habité chinois, qui sera testé durant le premier semestre 2020 © Xinhua

Le vaisseau spatial de nouvelle génération n’a pas encore de nom, mais il devrait servir à des vols autonomes, en direction du laboratoire Tianhe ou à destination de la Lune. Pour ce faire, le vaisseau, d’une masse d’une dizaine de tonnes, pourra être équipé de deux modules de service différents.

La version destinée à l’orbite terrestre devrait avoir une masse totale de 15 tonnes environ, contre une vingtaine de tonnes pour la version « lunaire », avec un équipage de trois personnes. Ce nouveau vaisseau devrait être envoyé dans l’espace, vide ou habité, durant le premier semestre 2020.

Parallèlement aux essais conduits sur ces nouveaux matériels, le lanceur CZ5 devrait aussi lancer cette année la première sonde martienne chinoise et la sonde lunaire Chang’ E 5 qui doit se poser sur la Lune et ramener sur Terre environ deux kilos de roche et poussière lunaires. Vaste programme, donc !