Vingt-cinq pays, riches pour la plupart, se sont engagés mercredi à la COP29 à ne plus ouvrir de centrale au charbon, dans l'espoir d'emmener d'autres pays vers la fin du charbon.

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La centrale à charbon de Ratcliffe-on-Soar près de Nottingham, dans le centre de l'Angleterre, avant sa fermeture fin septembre 2024 © AFP Oli Scarff

Le Royaume-Uni, qui vient de fermer sa dernière centrale au charbon, le Canada, la France, l'Allemagne et l'Australie, très gros producteur de charbon, ont signé cet appel volontaire pendant la conférence sur le climat de l'ONU en Azerbaïdjan. La Chine, l'Inde et les Etats-Unis n'y sont pas. Ils s’engagent à ce que leurs prochains plans climatiques ne comprennent aucune nouvelle centrale au charbon sans captage de CO2. L’engagement ne les oblige pas à renoncer à l’extraction ni à l’exportation de charbon.

Le charbon, lorsqu’il est brûlé, rejette plus de CO2 dans l’atmosphère que le pétrole et le gaz. Et son utilisation continue d’augmenter dans le monde. « L’engagement à lancer la transition vers la sortie des combustibles fossiles doit se concrétiser par des actions réelles sur le terrain », a déclaré Wopke Hoekstra, chargé du climat à la Commission européenne, qui a signé l’appel.

Les nouveaux projets de charbon « doivent cesser », a déclaré le secrétaire britannique à l’Énergie, Ed Miliband, présent aussi à Bakou. La signature de l’Australie, dont le nouveau gouvernement travailliste au pouvoir depuis 2022 est ambitieux sur le climat, a été saluée par les ONG.

« La porte du charbon a été fermée. Maintenant, il faut la fermer à clé », dit à l’AFP à Bakou Erin Ryan, de la branche australienne du Climate Action Network. L’Angola, l’Ouganda et l’Éthiopie figurent parmi les autres signataires de cet engagement développé avec l’alliance « Powering Past Coal ».