Des scientifiques de Facebook ont présenté mercredi une méthode qui doit permettre, grâce à l’intelligence artificielle (IA), de débusquer les « Deep Fake », ces images truquées hyper réalistes, ainsi que de déterminer leur origine.

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© AFP/Archives Léon Neal

Les « Deep Fake » posent problème sur internet car ces vidéos truquées peuvent servir à manipuler les internautes ou à diffamer, en faisant dire ou faire à des personnes des choses qu’elles n’ont pas dites ni faites. Ces montages reposent sur des technologies d’intelligence artificielle.

« Notre système va faciliter la détection des Deep Fake et le pistage des informations associées », ont indiqué dans un communiqué Tal Hassner et Xi Yin, deux chercheurs du réseau social qui ont travaillé sur le sujet avec l’université de l’Etat du Michigan. Leur méthode doit fournir « des outils pour mieux enquêter sur les incidents de désinformation coordonnée qui ont recours à des Deep Fake ».

Pour mettre au point leur système, ils ont utilisé la technique dite de « rétro-ingénierie », qui consiste à déconstruire la fabrication d’un produit ou, dans ce cas, d’une vidéo ou d’une photo. Leur logiciel repère des imperfections ajoutées au montage, qui altèrent l’empreinte digitale des images. En photographie, cette empreinte permet d’identifier le modèle d’appareil photo utilisé. En informatique, « elle peut servir à identifier le système de génération qui a servi à produire le trucage », expliquent les scientifiques.

Microsoft a présenté l’année dernière un logiciel qui peut aider à repérer les Deep Fake photo ou vidéo, l’un des nombreux programmes conçus pour combattre la désinformation avant l’élection présidentielle américaine. Fin 2019, Google avait rendu publiques des milliers de Deep Fake vidéo réalisés par ses équipes pour les mettre à disposition des chercheurs qui veulent développer des méthodes de détection des images manipulées.