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La capsule de la mission Osiris-Rex de la Nasa contenant un échantillon d'astéroïde après son atterrissage dans le désert près de Dugway, le 24 septembre 2023 dans l'Utah © NASA/AFP Keegan BARBER

C’est avec un succès retentissant que se termine la première mission d’OSIRIS-REx : la sonde de la NASA vient de nous livrer 250 grammes d’échantillons d’astéroïde, la plus grande quantité jamais récoltée.

Ça peut paraître léger, mais pas si on prend en compte l’énormité du périple. Lancé le 8 septembre 2016, il aura fallu 7 ans à OSIRIS-REx pour achever un voyage de 6,2 milliards de kilomètres. D’abord jusqu’à l’astéroïde Bénou, qui circule autour du Soleil, puis le trajet retour jusqu’à la Terre.

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Image prise par la sonde Osiris-Rex de la Nasa, le 2 décembre 2018, montrant l'astéroïde Bennu © NASA/Goddard/Université d'Arizona/AFP/Archives HO

Là, à une altitude de 108 000 km, la sonde a largué une capsule protégeant sa précieuse cargaison, avant de repartir vers son prochain objectif, l’astéroïde Apophis.

La capsule a aussi connu un trajet mouvementé : lancée à 45 000 km/h, il ne lui aura fallu que 13 minutes pour rejoindre le sol terrestre, subissant au passage une température de 2760 °C.

Après son atterrissage dans le désert de l’Utah le dimanche 24 septembre, les scientifiques de la NASA ont pu constater avec soulagement qu’elle est restée étanche et que les échantillons n’ont donc pas été contaminés à son arrivée sur Terre.

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Image tirée d'une vidéo de la Nasa montrant le bras robotique de la sonde spatial Osiris-Rex entrant en contact avec l'astéroïde Bennu pour collecter des échantillons, le 21 octobre 2020 © NASA TV/AFP/Archives Handout

Et pourquoi ces 250 grammes sont-ils si précieux ? Parce qu’ils pourraient renfermer le secret de nos origines. L’astéroïde Bénou a très peu évolué depuis la formation du Système solaire, et renferme donc des matériaux vieux de 4,5 milliards d’années. Or, une importante théorie concernant l’évolution de notre planète suggère que ce sont les astéroïdes qui, après s’y être écrasés, y ont apporté les éléments nécessaires à la vie, comme le carbone ou même l’eau.

C’est ce que les scientifiques vont essayer de trouver au sein de l’échantillon d’OSIRIS-REx. Seulement un quart sera analysé dans l’immédiat, tandis que le reste sera conservé pour les expériences de futures générations. Les premiers résultats devraient être annoncés le 11 octobre.