Image légendée
Une petite fougère ne poussant qu'en Nouvelle-Calédonie, la Tmesipteris oblanceolata, dans une photo fournie par l'institut botanique de Barcelone, le 30 mai 2024 © Institut Botanic de Barcelona (CSIC)/AFP Pol Fernandez

Une petite plante ressemblant à une fougère, Tmesipteris oblanceolata, vient de décrocher le titre du plus grand génome jamais découvert. Avec ses impressionnants 160 milliards de paires de bases d'ADN, elle dépasse de plus de 50 fois le génome humain.

Originaire de Nouvelle-Calédonie et des archipels voisins du Pacifique Sud, cette fougère pose des questions sur la gestion de son matériel génétique par ses cellules. Seule une petite portion de l'ADN est constituée de gènes codant pour des protéines, ce qui amène à se demander comment la machinerie cellulaire accède aux parties essentielles du génome au milieu de cette énorme masse d'ADN. 

L'évolution de ce génome gigantesque intrigue également les chercheurs. En général, un génome aussi volumineux exige beaucoup de ressources pour sa duplication lors de la division cellulaire, ce qui peut influencer la croissance et la survie de l'organisme. 

Pour l'instant, il se pourrait que les techniques modernes soient insuffisantes pour séquencer et assembler le génome de la fougère de manière cohérente. Les chercheurs ne peuvent donc que spéculer sur ces questions. Analyser des génomes aussi énormes pourrait offrir des informations cruciales sur l'influence de la taille du génome sur la croissance des organismes, leur capacité à prospérer dans leurs environnements et leur résilience au changement climatique.