Image légendée
Photo prise quelques secondes avant que la sonde japonaise Hayabusa 2 ne se pose sur l’astéroïde Ryugu, le 11 juillet 2019 © ISAS-JAXA/AFP/Archives Handout

Actuellement en orbite autour d’un très lointain astéroïde, la sonde spatiale japonaise Hayabusa 2 doit entamer mercredi son voyage retour, afin de rapporter sur Terre de précieux échantillons susceptibles d’éclairer sous un nouveau jour la formation de notre système solaire.

Une capsule contenant ces prélèvements devrait normalement revenir sur Terre vers la fin 2020, a déclaré mardi 12 novembre à la presse le ministre japonais de l’Éducation et des Sciences, Koichi Hagiuda. À deux reprises cette année, Hayabusa 2, un engin de la taille d’un réfrigérateur, a réussi l’exploit de se poser brièvement sur Ryugu, un astéroïde situé à 340 millions de kilomètres de la Terre, soit près de 900 fois la distance de la Terre à la Lune.

La sonde a ainsi pu prélever des échantillons de poussières tant sur la surface que dans le sous-sol de ce caillou de l’espace d’à peine 900 mètres de diamètre, dont l’origine remonte à la naissance du système solaire il y a 4,6 milliards d’années. Le voyage aller vers Ryugu lui avait pris trois ans et demi, mais le retour devrait être nettement plus court grâce à la plus grande proximité des positions orbitales actuelles de la Terre et de cet astéroïde.

Ses échantillons devraient être largués dans un désert du sud de l’Australie, selon des responsables des agences spatiales japonaise (Jaxa) et australienne (Asa). Le coût total de sa mission est estimé à 30 milliards de yens (environ 250 millions d’euros).

Avec sa première sonde Hayabusa (« faucon » en japonais), dont la mission avait duré de 2003 à 2010, la Jaxa avait déjà réussi à collecter et ramener sur Terre un peu de poussière d’un autre lointain astéroïde, Itokawa, au terme de nombreuses péripéties qui ont servi de leçon pour Hayabusa 2.