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Préparations homéopathiques © Pixabay

Dans un communiqué commun publié le 28 mars 2019, les Académies nationales de médecine et de pharmacie ont réaffirmé avec force leur opposition au remboursement de l'homéopathie, jugé « aberrant à une époque à une période où, pour des raisons économiques, on dé-rembourse de nombreux médicaments classiques pour insuffisance (plus ou moins démontrée) du service médical rendu ». Elles proposent en outre que les préparations homéopathiques, dans la mesure où elles échappent à la réglementation ordinaire sur les médicaments – et notamment la présentation des preuves d’efficacité thérapeutique – portent la mention : « L’efficacité du produit n’a pas été démontrée selon les normes en vigueur ». Les deux académies soulignent en outre qu’il serait « inopportun » de faire délivrer par les facultés de médecine et de pharmacie un diplôme universitaire ou un certificat d’homéopathie.

Le communiqué du 29 mars rappelle par ailleurs que l’homéopathie reste très populaire en France, selon un sondage rendu public le 31 janvier 2019 : plus d’un Français sur deux y a recours – et plus d’un Français sur trois recourt à d’autres médecines alternatives. Les deux sociétés savantes estiment d’ailleurs qu’il n’est pas contraire à l’éthique ni aux bonnes pratiques de recourir à des préparations homéopathiques, lorsque « une thérapie complémentaire est souhaitée, à condition qu’elle n’induise pas une perte de chance » et que « le médecin soit conscient qu’il use d’un placebo ».

Ces positions avaient déjà été exprimées dans plusieurs rapports et communiqués publiés depuis les années 1980 par la société savante de médecine.