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Le Sénat à majorité de droite s’est finalement opposé mardi à l’autorisation des tests génétiques généalogiques, introduite en commission au projet de loi bioéthique. © AFP/Archives JOEL SAGET

Le Sénat à majorité de droite s’est finalement opposé mardi à l’autorisation des tests génétiques généalogiques, introduite en commission au projet de loi bioéthique. Le Sénat a voté par 232 voix pour et 94 contre deux amendements de suppression de cette disposition défendus par le gouvernement et le groupe CRCE à majorité communiste.

Le recours aux tests génétiques en accès libre est aujourd’hui interdit en France. Ils sont cependant facilement disponibles sur internet. La commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi bioéthique avait proposé d’autoriser, par dérogation, les tests génétiques exclusivement à visée généalogique, et sous conditions.

La ministre de la Santé Agnès Buzyn s’est déclarée « profondément défavorable » à cette autorisation, affirmant que ces tests « exposent à une multitude de risques, en particulier l’imprécision des résultats ». « Ils sont parfois utilisés à des fins commerciales. Dans ce cadre, nous ne sommes pas certains qu’ils respectent la confidentialité des données, ni la vie privée des personnes testées et de leur entourage », a-t-elle souligné.

En outre, ils « peuvent être détournés pour des recherches de paternité ». Le co-rapporteur Olivier Henno (centriste) a toutefois fait valoir que leur interdiction « est de l’ordre du virtuel ». « Un million de Français ont fait appel à ces tests, dont 150 000 cette année », a-t-il indiqué.

La totalité du groupe LR a voté pour la suppression de l’autorisation, à l’exception de Catherine Procaccia. L’ensemble du groupe PS a voté contre la suppression de l’autorisation, sauf Laurence Rossignol et Jean-Michel Houllegatte qui ont voté pour.