Le Salon mondial du mobile (MWC) de Barcelone, grand-messe annuelle des télécoms, est l’occasion pour les fabricants et opérateurs de dévoiler de multiples gadgets et innovations. Du clone éternel à l’exosquelette connecté, voici cinq nouveautés marquantes de l’édition 2023.

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Le taxi volant UAM développé par le coréen SK Telecom © AFP Thomas Coex

Le taxi volant UAM, développé par le géant coréen de la téléphonie SK Telecom, conjointement avec la start-up californienne Joby Aviation, permettra selon ses concepteurs de « raccourcir les temps de trajet » dans les villes souffrant de congestion, en échappant aux bouchons. À mi-chemin entre l’hélicoptère et le drone, cet appareil dispose de six moteurs électriques, permettant des décollages et atterrissages verticaux. Il peut transporter jusqu’à quatre personnes, en plus du pilote, à une vitesse maximum de 320 km/heure. Selon SK Telecom — qui propose sur le Salon un vol virtuel dans le ciel de Séoul à bord d’un prototype d’UAM, par le biais d’un casque connecté — ce service pourrait être lancé dès 2025 en Corée du Sud, où il fait d’ores et déjà l’objet de tests.

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Un visiteur regarde un animation d'intelligence artificielle © AFP Josep Lago

Accéder à la vie éternelle via son double numérique : voilà la promesse faite par l’entreprise japonaise Alt Inc, via son projet P.A.I (Personal artificial intelligence) — un clone virtuel permettant d’« enregistrer sa vie » et de « la transmettre à sa famille et à ses descendants ». Trois types d’informations sont pour cela récupérées : l’image de la personne, via des photos et vidéos ; sa voix, via des enregistrements audio ; et ses goûts personnels, renseignés en ligne. Ce qui permet au clone de « penser » comme son double réel, selon ses concepteurs. À travers ce clone numérique, « vos descendants peuvent continuer à parler et interagir avec vous, même après votre mort », insiste Memori Yamato, responsable commerciale d’Alt Inc, qui assure par ailleurs que les informations des utilisateurs sont cryptées, et donc protégées.

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Un visiteur handicapé teste l'exosquelette Able human motion © AFP Thomas Coex

Testé depuis plusieurs années par une entreprise catalane, qui entend le lancer en juin sur le marché européen, l’exosquelette Able human motion permet aux personnes atteintes d’une lésion de la moelle épinière de se lever de leur fauteuil roulant et de marcher à nouveau. L’appareil, placé sur les jambes du patient, est fabriqué en fibre de carbone, ce qui limite son poids à 10 kilos. Il utilise des capteurs pour déterminer les mouvements que le patient souhaite réaliser, à la façon des centrales à inertie utilisées dans la navigation. Selon ses concepteurs, les paramètres de marche — comme la taille des pas — peuvent être adaptés aux besoins de chacun, grâce à « une application mobile ». L’appareil pourrait à terme être également utilisé par des personnes souffrant de la maladie de Parkinson.

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Le robot NHOA a été conçu pour aider les personnes âgées vivant à leur domicile © AFP Pau Barrena

De forme humanoïde, le robot NHOA (acronyme de « never home alone », ou « jamais seul à la maison ») a pour mission d’« atténuer la solitude des personnes âgées vivant à leur domicile », selon le Centre technologique catalan Eurecat, qui l’a développé avec un consortium d’entreprises. Ce robot orange et blanc d’un mètre soixante peut être commandé via un écran tactile et, pour certaines actions, par la voix. Il est capable d’interagir de façon « socialement intelligente » et de « construire une relation affective » avec son utilisateur, d’après Eurecat. Selon David Mari, directeur de l’unité de eSanté de ce centre de recherche privé, l’objectif n’est pas de remplacer les relations humaines, mais d’« humaniser » les applications et objets connectés utilisés par les personnes âgées vivant seules chez elles.

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L'application Petnow permet d'identifier son chien et de retrouver sa trace en scannant sa truffe © AFP Thomas Coex

Comment retrouver son animal de compagnie en cas de fugue ? Présentée comme une alternative aux puces électroniques sous-cutanées et aux colliers, l’application Petnow permet d’identifier son chien — et le cas échéant de retrouver sa trace — en scannant sa truffe. « L’empreinte nasale d’un chien » est en effet « aussi unique que l’empreinte digitale humaine » et « constitue un moyen fiable de distinguer les chiens entre eux », souligne Petnow Inc, start-up coréenne ayant mis au point cet outil. D’après Petnow Inc — qui développe un service similaire pour les chats, basé cette fois sur la reconnaissance faciale — les propriétaires n’ont qu’à faire un signalement en ligne quand leur animal a disparu, en espérant être averti si quelqu’un l’identifie.