Santé: campagne sur les dangers d'une surmédication des seniors
Publié le - par LeBlob.fr, avec l'AFP
« Réduisons le volume » : l’organisme qui représente les entreprises du médicament (le Leem) lance une campagne pour sensibiliser les professionnels de santé et le grand public sur les conséquences de l’accumulation de traitements médicamenteux des personnes âgées, a-t-il annoncé mardi.
Près de la moitié des plus de 65 ans prennent au moins cinq molécules par jour, selon des données de l’Assurance maladie.
« Au-delà de cinq médicaments, le risque de survenue d’un évènement indésirable, du fait des médicaments ou de leurs interactions, augmente significativement », rappelle le lobby des entreprises du médicament, dans un communiqué.
Ainsi, une mauvaise utilisation des médicaments serait à l’origine de plus de 200 000 hospitalisations et de plusieurs milliers de décès prématurés par an en France, selon le collectif du bon usage du médicament (dont font partie le Leem, les pharmaciens, etc.).
Ce mauvais usage représente également « des coûts significatifs pour l’Assurance maladie », observe le Leem.
L’organisation s’engage à financer une série de mesures auprès des généralistes notamment : une campagne d’information à ce sujet, des formations en ligne à partir de septembre, le déploiement d’un dispositif d’aide à la prescription (qui enverra une notification sur le logiciel du praticien chaque fois qu’il s’agira d’un patient de plus de 65 ans prenant plus de cinq médicaments, invitant le médecin à « réviser l’ordonnance).
Enfin, une campagne de communication à destination du grand public, baptisée “Réduisons le volume”, sera lancée courant juin, dans la presse, par voie d’affichage, sur les chaînes de télévision et les réseaux sociaux.
Grâce à ce paquet de mesures en faveur du bon usage de médicaments, le montant des économies attendues pour l’Assurance maladie est de 300 millions d’euros en année pleine, estime le Leem.
La France n’est plus la championne d’Europe de la consommation de médicaments depuis 2018. Mais, selon l’Assurance maladie, “toutes populations confondues, la France se situe au 5e rang de consommation d’antibiotiques dans l’UE, soit 31 % de plus que la moyenne européenne”.