EPISODE 5 « Kerguelen, Hot spot biologique»
En 7 jours, les scientifiques de la mission SOCLIM ont parcouru plusieurs milliers de kilomètres km dans l’océan indien, à la vitesse moyenne de 25 km/heure. Ils s’approchent maintenant de leur destination : l’archipel des Kerguelen, située à la frontière de l’océan austral, tel une oasis avant la banquise et le grand continent blanc…
Le Marion Dufresne aborde les iles Kerguelen au petit jour, toute l’équipe se retrouve à la passerelle. Les falaises de cet archipel d’une superficie équivalente à celle de la Corse, se découpent dans la brume. Un moment magique que les scientifiques savourent. Dans cette région, la saison chaude se déroule d’octobre à mars.
INFOGRAPHIE EFFLORESCENCE : Au printemps austral, lorsque l’ensoleillement et les températures augmentent, le phytoplancton océanique se développe fortement. On parle alors de bloom, ou d’efflorescence phytoplanctonique. Ces algues unicellulaires utilisent les nutriments disponibles dans l’eau de mer et le carbone dissous pour se constituer et se multiplier.
Vue depuis les satellites, La couleur verte des efflorescences est due à la présence de chlorophylle, molécule qui permet la photosynthèse.
A l’instar des forêts, le phytoplancton est donc l’autre poumon de la planète.
Les précédentes campagnes que Stéphane a menées dans cette région ont montré à quel point le plateau de Kerguelen enrichit les eaux environnantes en sels minéraux comme le Fer, un élément indispensable à la croissance du phytoplancton. Les apports d’eau douce saturée de sédiments terrestres sont très visibles lorsqu’on survole la baie.
Itw Stéphane Blain : « Sur Kerguelen il y a un grand glacier, le glacier Cook, ce glacier recule relativement vite et cette fonte génère un flux d’eau douce relativement important. Et ce flux entraîne des tas de matières particulaires essentiellement de type terrestre qui modifient beaucoup la couleur de l’eau »
Alors Le microbiologisteL’océanographe Stéphane BlainLe chef de mission emmène quelques membres de son équipe prélever directement dans des échantillons dans une baie de l’archipel, la baie de la tablecette zone où se mélangent l’eau douce . et l’eau salée.
Itw Pavla Debeljak : « les prélèvement sur le zodiac ça c’était super, mais il faisait trop froid, heureusement il y a les marins qui m’ont aidé avec les bouteilles. La prochaine fois je prends les gants.
Mais quand même c’est une expérience exceptionnelle, prendre des échantillons dans le zodiac, et après faire un petit tour dans le fjord et voir les éléphants de mer, avec le glacier, ça aussi ça reste pour toujours cette image. »
itw Mathieu Rembauville : « On parle de hot spot, c’est à dire que c’est des endroits ou la vie foisonne, on voit en bateau quand on se rapproche on voit des quantités d’oiseaux derrière le bateau. »
Les précédentes campagnes que Stéphane a menées dans cette région ont montré à quel point le plateau de Kerguelen enrichit les eaux environnantes en sels minérauxFer, un élément, indispensables à la croissance des micro algues. Cette inclusionLes apports d’eau douce saturée de sédiments terrestres est sont très visibles lorsqu’on survole la baie et doivent représenter une source de fer importante.
Itw Stéphane Blain : « sur Kerguelen il y a un grand glacier, le glacier Cook, ce glacier recule relativement vite et cette fonte génère un flux d’eau douce relativement important. Et ce flux entraîne des tas de matières particulaires essentiellement de type terrestre qui modifient beaucoup la couleur de l’eau »
Itw Mathieu Rambauville : (TC 16’31) « On parle de hot spot, cad que c’est des endroits ou la vie foisonne, on voit en bateau quand on se rapproche on voit des quantités d’oiseaux derrière le bateau. »
Et force est de constater qu’aux iles Kerguelen, dont l’accès est très règlementé, la faune sauvage est incroyablement nombreuse. Les oiseaux cohabitent parfaitement avec les colonies d’éléphants de mer, qui trouvent ici douceur de vivre, et nourriture en abondance…
Les scientifiques s’accordent une petite récréation dans le planning bien rempli de la mission, découvrir ces décors naturels uniques au monde. Par chance, la météo est douce et ensoleillée… seul bémol : le vent, qui souffle sans relâche à cette latitude.
Itw Anne Royer : « C’est génial, chaque fois c’est un dépaysement, on n’a pas l’habitude en France de voir ça, de pouvoir s’approcher des animaux sans qu’ils s’en aillent. C’est vrai que dans les terres australes, on peut les voir facilement, ils ne s’en vont pas, et puis c’est des animaux assez extraordinaires ! »
Itw Emmanuel De Saint Léger : « ca c’est la cerise sur le gâteau, mais c’est aussi lié à la personnalité du chef de mission. Un chef de mission à bord doit gérer les aspects scientifiques, les aspects techniques, et il doit gérer les aspects humains, parce qu’on se retrouve tous sur le même bateau pendant un certain temps, et c’est ce genre de petit plus qui ne sont pas prioritaires dans la mission, qui font que tout le monde va s’y retrouver. Au-delà du travail et de la science, les gens vont passer un moment agréable et auront envie de revenir la prochaine fois. »