SUPERNATUREL NOVEMBRECOMMENTAIRE
Ca y est c’est l’automne, les arbres changent de couleur, les champignons poussent dans la terre humide. Les mouches plus rares tentent d’échapper aux araignées qui ont besoin de nourriture, c’est la fin des amours ! L’écureuil lui fait ses stocks pour l’hiver. Qui a dit qu’il était étourdi ?
GENERIQUE
Novembre, les cerisiers n’auront bientôt plus de feuilles. Le soleil est dans les nuages, les merles qui se réveillent jouent aux ombres chinoises dans le thuya. Combien en comptez vous, 5, 6 ou plus? La prairie semble vide et abandonnée, mais les goutes de rosée révèlent une activité discrète, les araignées sont toujours là ! L’épeire diadème vit ses derniers instants, la nourriture se fait rare et ne lui permettra pas de passer l’hiver. Quelques insectes sont encore présents. Ils doivent éviter le réseau fragile mais omniprésent des Linyphie triangulaires ces araignées qui construisent des toiles en nappe. Bien cachées, elles sont invisibles.
il pleut, il pleut, il pleut beaucoup. Il ne fait pas froid, il pleut.
L’écureuil continue ses stocks. Il a enterré ses graines, noix, noisettes et marqué ses cachettes d’un jet d’urine pour être sur de les retrouver Parfois, il les oublie et contribue ainsi à la dispersion des graines
Les oiseaux se rassemblent, certains partiront pour des régions plus chaudes, les corbeaux, les pies et les pigeons trouvent dans les champs eux de quoi passer l’hiver.
La couleur de novembre c’est celle de ces feuillages flamboyants quand le soleil les éclaire.
Pour résister au froid, les arbres ont développé différentes formes d’adaptations.
Certains vont concentrer leur activité dans le tronc et les racines et arrêter de dépenser de l’énergie pour des feuilles trop fragiles qui ne pourront pas résister aux basses températures. On les appelle des arbres à feuilles caduques, des feuilles qui tombent. Ce n’est pas le même mécanisme chez les conifères. Leurs feuilles épaisses et coriaces sont entourées d’une cire isolante et peuvent résister au froid.
Dès que les jours diminuent, les arbres à feuilles caduques produisent des petits bouchons de liège qui isolent les feuilles des réseaux de sève. La photosynthèse est bloquée, la chlorophylle le pigment vert n’est plus produit, ce qui laisse apparaître les autres pigments habituellement cachés: les jaunes, les rouges, les oranges.
Peu à peu la feuille se déshydrate, meurt et tombe sans danger pour l’arbre.
Des scientifiques ont observé que le réchauffement climatique perturbe cette dynamique. Depuis une trentaine d’années, il a été noté un retard dans la chute des feuilles dans les zones tempérées. Cela allonge la période de végétation des arbres, et donc leur période de croissance. Dans un premier temps, jusqu’en 2050 environ, les arbres pourraient en tirer bénéfice si les ressources en eau sont suffisantes. Mais ensuite, il est prévu une diminution des ressources en eaux ce qui redistribuera les cartes.
Voici ce qu’il devrait rester des chênes en 2100 en France. Il va remonter vers le Nord et les zones d’altitude et il vaudrait mieux les planter nous mêmes.
Les chênes qui ont mis 15 000 ans à conquérir nos régions sont appelés à disparaitre de ces paysages à cause de l’activité d’une seule espèce, la nôtre.