Vous savez, depuis l’épisode précédent, que le métal se déforme différemment en fonction de la fréquence sonore. Mais avec de l’eau, c’est tellement plus vivant !
Je reprends le haut-parleur et je colle à l’intérieur du cône un plat à tarte. L’eau va être excitée avec des impulsions brèves entre 2 et 15 fois par seconde. Ensuite pour bien voir la déformation de l’eau, je vais placer à l’angle opposé une source lumineuse qui inclut plusieurs gélatines colorées.
La caméra filme à 25 hertz, ce qui veut dire 25 images par seconde. Et la vidéo sera répétitive et stable uniquement pour des phénomènes à cette fréquence ou à un multiple ou un sous-multiple.
Débutons l’expérience par un signal sonore modéré pour éviter de faire déferler les vagues.
Cette forme-là on s’y attendait tous. Passons à 5 Hertz… Même après plusieurs minutes, la forme reste chaotique. Alors que pour d’autres fréquences, cela semble plus prometteur.
Ici la figure qui se produit à 4,2 Hertz n’est plus en phase avec les 25 Hertz de la caméra, il faut donc adopter une autre approche.
Je vais donc abandonner mon appareil photo au profit de cette caméra industrielle. Sur celle-ci, nous pouvons régler très précisément la fréquence des captations d’image. Ainsi, si cette fréquence est légèrement différente du tempo sonore, nous aurons une vision du phénomène au ralenti grâce à l’effet stroboscopique.
Nous voyons ici alors des fleurs à 5, 6, 7 pétales. Et l’eau, pour de multiples fréquences, nous montre d’incroyables figures.
Et alors ?
C’est comme si la musique était créatrice… La vie naît toujours dans un milieu liquide. Que cela soit dans l’utérus ou au cœur d’une cellule végétale, l’eau est le siège de la vie. Que des rythmes puissent donner des fleurs, des carapaces de tortue ou un tao, cela suggère-t-il que les formes ne seraient que des réalités accordées ?
Et vous, qu’imaginez-vous ?