Narratrice.
-À l'hôpital Robert-Debré, des enfants avec autisme participent à un atelier pour apprendre à vivre ensemble.
Gaele, éducatrice.
-Qu'est-ce qu'il faut ?
Le camion des pompiers, le bulldozer ?
Paul, enfant avec autisme.
-Le camion de pompiers, ça sert dans les casernes de pompiers.
Francine Cuny, psychomotricienne, hôpital Robert-Debré, Paris.
-Ce sont des enfants qui savent s'exprimer verbalement, qui réussissent les tâches scolaires, parce qu'ils n'ont pas de difficultés cognitives.
Donc, ce sont les enfants qu'on est moins enclins à aider quand on est adultes à l'école, parce que leurs difficultés ne sont pas très visibles, mais qui n'arrivent quand même pas à tisser des liens sociaux.
Narratrice.
-Ces enfants scolarisés en CP peuvent sembler impolis, agressifs ou passifs, et on risque de passer à côté de leurs vrais problèmes.
Un enfant avec autisme, puis Berthie, enfant avec autisme.
-Bonjour, Berthie.
-Bonjour.
Gaele, éducatrice.
-C'est bien !
Francine Cuny, psychomotricienne, hôpital Robert-Debré, Paris.
-Eux, à chaque fois, ils ont un petit processus très intellectuel pour retrouver la bonne stratégie, alors que les enfants le font très naturellement.
Tu vas voir Lucas, tu lui fais un beau sourire.
Vas-y.
Renaud, enfant avec autisme, puis Lucas, enfant avec autisme.
-Bonjour, Lucas.
-Bonjour, Renaud.
Francine Cuny, psychomotricienne, hôpital Robert-Debré, Paris.
-Dans le monde de l'école, ce sont des enfants que les institutrices nous décrivent comme seuls dans la cour ou tournant tout seuls autour d'un arbre, ne sachant pas partager un jeu avec les autres, ou bien alors étant trop intolérants et voulant tout diriger dans un jeu.
Ils veulent bien jouer avec les autres, à condition que ce soit eux qui dirigent le jeu.
Et ça ne marche pas comme ça dans les cours de récréation.
Si tu as besoin d'aide, tu demandes.
Narratrice.
-Les jeux moteurs sont aussi l'occasion d'apprendre à s'exprimer avec les adultes.
Lucas, enfant avec autisme.
-Tu peux me prêter la balle, s'il te plaît, Gaele ?
Gaele, éducatrice.
-Oui ?
Lucas, enfant avec autisme.
-Tu peux me prêter la balle, s'il te plaît ?
Gaele, éducatrice.
-Tiens, vas-y.
Virginie Pajot, éducatrice.
-On met aussi en place quelques petits pièges pour les inciter à nous signaler qu'ils ont besoin d'aide ou qu'il y a un problème en associant un contact visuel, en ayant les mots les plus adaptés.
La demande d'aide est importante : à l'extérieur, à l'école...
Il faut demander de l'aide partout dans leur vie quotidienne.
Paul, enfant avec autisme, puis Gaele, éducatrice.
-Comment tu t'appelles ?
-Gaele.
C'est bien, Paul !
-S'il te plaît, tu me prêtes la balle ?
-Vas-y.
Gaele, éducatrice.
Super !
Narratrice.
-Par le mime, ils s'exercent à identifier les gestes sociaux qu'ils ne comprennent pas spontanément.
Un enfant avec autisme.
-Conduire.
Narratrice.
-Chaque activité demande d'attendre son tour, de lever le doigt pour parler et de s'affirmer.
Un enfant avec autisme.
-Dormir !
Francine Cuny, psychomotricienne, hôpital Robert-Debré, Paris.
-Ils sont très autocentrés et ils ont du mal à partager.
Ce n'est pas qu'ils ne veulent pas, c'est qu'ils ne savent pas le faire.
Notre but, c'est de les aider à savoir faire ça pour qu'ils puissent le faire en classe avec leurs copains.
Paul, enfant avec autisme.
-Là, on paye le ticket de l'aquarium à Marne-la-Vallée.
Narratrice.
-Chaque enfant illustre un cahier de vie pour raconter aux autres ce qu'il a fait pendant le week-end.
Paul, enfant avec autisme.
-On arrive aux araignées géantes.
Lucas, enfant avec autisme.
-J'ai le lion, moi !
Une enfant avec autisme.
-Moi aussi, j'ai le lion comme ça.
Narratrice.
-Ces moments éveillent le désir d'aller vers les autres.
Francine Cuny, psychomotricienne, hôpital Robert-Debré, Paris.
-Ils arrivent à poser des questions, à plus s'intéresser aux autres.
À comprendre mieux aussi ce que l'autre peut penser.
Narratrice.
-Tout au long de l'année, les enfants se préparent ainsi à partager les jeux et les activités de l'école.
Nathan, enfant avec autisme, puis Francine Cuny.
-Au revoir, Francine !
-Au revoir, Nathan !
À mardi !