Le flash, c’est pratique pour faire des photographies rapides. Mais pas toujours ! Notamment lorsque le sujet émet lui-même de la lumière.
Ce microphone est relié à mon appareil photo via la centrale de commande. Cette allumette sera photographiée automatiquement lorsque le grattoir produira du bruit. J’augmente la sensibilité de l’amplificateur.
Elle semble désespérément éteinte. En effet, le flash, bien plus lumineux que la flamme, tue visuellement celle-ci.
Je fais donc le choix de couper le flash.
Résultat des courses, j’ai une immense tache blanche. En effet la flamme inonde de lumière le capteur de l’appareil photographique.
Je réduis donc la durée d’exposition à 2 millisecondes pour ne pas enregistrer tout le déploiement de la flamme.
Mais désormais, nous ne voyons plus le bâton de l’allumette. Car la lumière ambiante est négligeable devant celle de la flamme. Nous allons recommencer, nous ne sommes pas à une allumette près.
Trop de lumière, pas assez… C’est décidément dur de faire toute la lumière sur notre histoire. Je vais donc rallumer le flash mais cette fois-çi en modérant sa puissance.
Et voilà, nous pouvons enfin voir cette flamme naître, vivre et mourir. Et toute sa vie est conditionnée au fait de consumer le soufre. Remarquez aussi comment cette lumière tourmente le bois qui atteint l’ébullition. Jouir de ce joli spectacle a quand même nécessité de brûler un bon paquet d’allumettes.
Et alors ?
C’est comme si vivre impliquait un mal nécessaire. L’humain tue et détruit la terre. Faut-il le supprimer pour autant ? Connaitre le résultat du mal pour découvrir la valeur du bien, n’est-ce pas le chemin de notre conscience pour s’épanouir dans la vie ?
Et vous, qu’imaginez-vous ?