Aujourd’hui, on va photographier des spaghetti. Pour faire une photographie d’un aliment si commun, je vais utiliser un objectif macrophotographique. Celui-ci permet de faire une photo de la même taille que l’élément sensible à l’intérieur de l’appareil photo. Sur le mien, il mesure 36 mm sur 24 mm.
Vous avez déjà vu sur certains portraits que ce qui est devant le sujet était flou. De même ce qui était en arrière du sujet. Et bien en macrophotographie, ce phénomène de faible profondeur de champ s’amplifie. Et la zone nette peut mesurer moins d’un seul millimètre.
C’est contraignant mais l’intérêt de la photo macro, c’est d’être tellement près de l’objet que cela rend visible, en grossissant l’image, des choses qui ne l’étaient pas à l’œil nu.
Je vais utiliser une dernière astuce, plutôt que de vous présenter l’image en positif, je vais utiliser sa version en négatif. Pour les plus jeunes d’entre vous, qui ne connaissent que la photographie numérique, demandez donc à vos parents qu’ils vous présentent les négatifs de leurs pellicules argentiques. Vous constaterez que les couleurs y étaient inversées.
Avec cet élastique, je vais donc faire un bouquet pour le photographier du dessus. Mais pour que toutes les têtes de spaghetti soient toutes à la même hauteur, je vais le mettre dans ce bol à fond incurvé.
Voici la photographie en positif mais au départ en négatif, mais au départ, en négatif, c’était ces couleurs-là. C’est quand même beau des spaghettis ! Non ?
Et alors ?
C’est comme si la réalité n’était qu’une perception ? Il suffit d’inverser les couleurs et nos sens nous trompent, plongeant notre conscience dans un voyage onirique, ce ne sont plus des spaghetti, mais une anémone de mer, des fibres optiques, un voyage dans l’espace… Une simple perception extraordinaire, et on doute de la réalité, un simple rien pour plonger dans une autre dimension. D’où le titre de cette photo : hyperspace.
Et vous, qu’imaginez-vous ?