La jeunesse, moins de 35 ans, c’est notre but. L’autre élément important, c’est qu’on voudrait recruter plus d’hommes jeunes, parce qu’à l’heure actuelle, le registre est constitué essentiellement de femmes, 75 % environ. En effet, lors des grossesses même lorsqu'elles ne sont pas abouties, – une simple fausse couche –, chez les femmes, il y a un certain nombre d'anticorps qui sont fabriqués, qu’on appelle des anticorps anti-HLA, et qui peuvent être une source de complications après la greffe. Donc, un médecin greffeur, lorsqu'il a le choix entre un donneur homme ou femme, il choisira plus facilement un donneur homme à cause de cette potentielle complication due aux anticorps anti-HLA On ne dit pas aux femmes ne pas s’inscrire, mais on dit que la réalité du choix des donneurs, c’est celle-ci. C’est très important que vous posiez la question, parce que c’est un une idée reçue sur le prélèvement de moelle osseuse que nous essayons de combattre par une information la plus précise possible. Donc, le prélèvement de moelle osseuse n’est ni contraignant ni douloureux. Bien évidemment, c’est un engagement du donneur, très clairement, il faut se rendre disponible pour les examens médicaux qui précèdent le don, être vu par un médecin en consultation, faire une prise de sang pour vérifier tout un tas de marqueurs infectieux qui sont obligatoires de par la réglementation, et évidemment se rendre disponible dans son emploi du temps pour le jour du prélèvement. Ça, c’est clair. À part ces rendez-vous, le prélèvement de moelle osseuse, qui s’effectue sous anesthésie générale, au bloc opératoire, est quelque chose d’assez court dans le temps. C’est environ une heure, on va dire. Après, il y a avant et après l’anesthése, bien évidemment. Ça s’effectue au niveau des os du bassin. Alors, il faut surtout surtout à lutter contre l’idée reçue de la moelle épinière, Ça n’a RIEN à voir avec la moelle épinière ! Donc on a vraiment lutter contre beaucoup d’idées reçues. Et ce prélèvement au niveau des os du bassin, ça se fait à la superficie de l’os. C’est-à-dire, très vite en dessous de la surface de l’os du bassin, il y a de la moelle osseuse qu’on aspire par quelques ponctions. Lorsque le donneur se réveille, il a un pansement à l’endroit où évidemment on a fait le prélèvement. Généralement, il passe la nuit à l’hôpital parce que, quand on a eu une anesthésie générale, on passe la nuit à l’hôpital pour évacuer les médicaments d’anesthésie. Et dès le lendemain, il est sorti, il se repose évidemment une journée ou deux, puis il reprend son travail. Donc, vous voyez, on est très très loin de quelque chose de très lourd, difficile, etc. Ce sont des maladies bien particulières, qui sont des maladies graves du sang. Il y a deux types de maladies : les maladies qui sont des maladies cancéreuses, des maladies malignes comme les leucémies aiguës. Chez l’adulte, ça représente 70 à 80 % des cas de patients qui sont greffés. C’est très important en nombre. Chez l’enfant, ce sont plus souvent des maladies non malignes, qui sont des maladies héréditaires des globules rouges, par exemple, comme la drépanocytose sévère ou la bêta-thalassémie. Ce sont ce qu’on appelle des maladies du globule rouge ou bien des maladies héréditaire du système immunitaire, ou bien ce qu’on appelle des aplasies médullaires, c’est-à-dire que la moelle osseuse ne fabrique plus ni globules rouges ni globules blancs ni plaquettes. Donc, ce sont des maladies graves du sang et ce sont des maladies qui nécessitent que l’on greffe un système hématopoïétiques, donc de fabrication des globules du sang, ainsi qu’un système immunitaire chez le patient receveur, c’est ça la définition de la greffe de moelle osseuse. Bien sûr, ce sont des maladies rares, mais en France, environ 2000 patients par an sont greffés avec de la moelle osseuse, soit avec un donneur non apparenté, soit avec un donneur apparenté, soit pour des maladies malignes, ce qui est le plus souvent le cas chez l’adulte, et on va dire à parts égales, à peu près, chez l'enfant pour des maladies malignes ou des maladies non malignes, plutôt de type héréditaire.