La colonie de manchots du cap Crozier sur l’île de Ross est une des plus importantes colonies de l’Antarctique. Environ 300 000 couples s’y installent du mois d’octobre au mois de mars. Pour comptabiliser et surveiller ces populations, les scientifiques déploient plusieurs stratégies : des comptages sur le terrain, des survols en avion, et des données satellites. Des méthodes peu économes en temps et en argent. Des chercheurs de l’université de Stanford ont testé un nouveau dispositif plus souple et moins onéreux, composé de 4 drones équipés d’appareils photos. Le défi pour ces chercheurs était d’opérer en un minimum de temps. D’abord parce que les températures polaires limitent la durée de vie des batteries qui alimentent les drones. Ensuite, parce que les conditions climatiques sont extrêmement instables en Antarctique. Enfin, parce que les manchots sont mobiles et qu’ils se déplacent facilement dans la colonie, donc plus le comptage est rapide plus il est fiable. Or, lorsque les drones étaient pilotés manuellement, 2 jours étaient nécessaires pour photographier l’ensemble de la colonie. Les ingénieurs de Stanford ont donc conçu un algorithme capable d’optimiser les trajectoires des drones. Le site de la colonie a été quadrillé en différentes zones et les calculs ont permis d’identifier les itinéraires les plus efficaces, c’est à dire les plus complets et les plus rapides. Résultat, la totalité de la colonie a été survolée en seulement 3 heures et les 2000 images rapportées ont permis de dresser un tableau complet du site et de ses occupants. Testée dans ces conditions particulièrement hostiles, cette technologie peut s’adapter à de nombreux environnements et trouver un usage dans nombre de situations comme par exemple, la gestion de sites de catastrophes naturelles.
Réalisation :
Caroline Ando
Production :
Universcience
Année de production :
2020
Durée :
1min55
Accessibilité :
sous-titres français