On entend parfois dire que les éoliennes sont responsables de la surmortalité des oiseaux. Qu’en est-il réellement ? Allons voir les chiffres ! En France, une étude de grande ampleur a été menée sur 1 065 éoliennes, résultats de 37 839 inspections. Sur une année, 1 102 cadavres d’oiseaux ont été retrouvés, soit une découverte toute les 45 inspections, soit une évaluation d’une moyenne de 7 morts d’oiseaux par éolienne et par an. 75 % des cadavres retrouvés sous les éoliennes appartiennent à des espèces protégées. Pourtant la Ligue pour la Protection des Oiseaux ne conclut pas à une grave surmortalité due aux éoliennes. Car cette donnée est à mettre en relation avec d’autres études menées ailleurs, comme aux Pays-Bas, où l’on a constaté entre 163 et 217 morts d’oiseaux par kilomètre de ligne à haute tension, et encore aux États-Unis, où l’on a calculé que les collisions avec les immeubles et gratte-ciels font 32 victimes chaque seconde. Il est donc possible d’affirmer que les éoliennes ne sont pas responsables de la surmortalité des oiseaux.