Allez Alex ! Super Alex ! Trois médailles dont une médaille d'or c'est le palmarès du cycliste Alexandre Lloveras aux jeux paralympiques de Tokyo en 2021. Cet athlète, malvoyant de naissance compte bien rééditer l'exploit en 2024. L'objectif c'est l'or. On n'y va pas pour faire deuxième. On rêve tous de l'or, de faire résonner la Marseillaise à Paris. Aujourd'hui, à l'Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance dans le bois de Vincennes à Paris, des chercheurs retrouvent un petit groupe de paracyclistes de haut niveau. Objectif : réaliser une panoplie de tests en extérieur et en intérieur pour recueillir les données physiologiques et améliorer la connaissance scientifique de ces sportifs. - Aujourd'hui ce qui se fait dans l'entraînement paralympique et paracycliste se base énormément sur ce qu'on connait de la littérature "valide". L'objectif, c'est vraiment d'aller voir qu'est-ce qui caractérise chaque athlète et comment on peut apporter des données intéressantes pour leur entraînement au quotidien qui leur permet d'optimiser certains paramètres déterminants dans leur préparation pour Paris 2024. - Je mets des pédales instrumentées à la place des pédales classiques d'Alexandre. Ça me permet de mesurer la puissance qu'il produit et l'équilibre droite-gauche. C'est une exploration pour savoir combien tu as de litres dans les poumons au total... - Ok. ... et combien d'air tu peux expirer sur une seconde. Allez ! Encore ! Allez, jusqu'au bout ! Ok. Place maintenant au test d'endurance dit "par paliers" sous l'œil attentif de l'entraîneur Flavien Arnal. Soit une heure de course d'intensité croissante par séquences de 4 minutes, Le corps bardé de capteurs. - Il y a le cardio, la température, on va regarder les muscles, la respiration, la saturation en oxygène, la lactatémie, la perception de l'effort, car comme c'est subjectif ça fait parti du jeu. Donc je récapitule le test. Tu n'auras rien à faire, juste à pédaler. 4 minutes de travail. 1 minute de récupération. On commence à 120, 150, etc. C'est bon ? - C'est bon. Là il y a la sonde. C'est au top Alex. Là on attend que les données arrivent bien sur le PC 5... 4... 3... 2... 1... C'est parti ! Les watts sont calibrés, t'es ok. Cadence : 102. L'idée c'est d'améliorer la course. Pour être bon en course il faut avoir un bon moteur. L'idée c'est de contrôler tous les engrenages. Voir s'ils ne sont pas rouillés. Et avoir un plus gros moteur pour être éventuellement plus performant en course. - Un bon pallier, tu l'as dans les jambes celui-là ! Allez Alexis passe ! - Une seconde. Tu vas le faire, allez ! - 2. - 1. - Allez Alex ! - 360 watts, allez ! Gros pallier, allez Alex, allez ! - Accroche toi, c'est niquel ça ! 30 secondes Alex, tu vas le faire ! Là en rouge, on voit qu'à chaque pallier plus l'intensité augmente, plus Alexandre absorbe de l'oxygène. au niveau respiratoire. Et en violet, c'est tout simplement la fréquence cardiaque qui est bien corrélée à la puissance. L'idée c'est de voir si tout marche bien. On voit qu'à chaque pallier le coeur d'Alexandre augmente. Il n'y a pas de "plateau". Donc la réponde cardiaque semble bien marcher. 5... 4... 3... 2... 1... Ok. Arrête les jambes. Super Alex, magnifique. - La différence elle est surtout là avec nos entraînements. Ce masque, ça rend l'effort différent. On ne peut pas s'hydrater durant le test. Là il faisait très chaud, 27 degrés. Ça ajoutait un peu de difficulté. L'objectif est de pousser la machine au maximum et de voir mes données à l'heure actuelle. Ça va permettre d'axer l'entraînement sur telle ou telle type d'intensité. Flavien et Bryan vont faire le débrief. Ils vont nous dire quel est notre facteur limitant. Si c'est au niveau respiratoire, cardio ou musculaire. Ça permettra derrière d'orienter l'entraînement. sur ces limitations. D'orienter les séances pour vraiment cibler l'entraînement en fonction des épreuves auxquelles ils vont participer. Que ce soit la poursuite, le contre la montre, ou la course en ligne. Ce qu'on a remarqué pour l'instant c'est que les cyclistes ne savent pas respirer. Il faudra qu'on travaille sur la respiration avec des exercices simples à la maison, de la "kiné-respi" avec un kinésithérapeute. Ça peut être un problème de mobilité au niveau de la cage thoracique, du diaphragme et autre. Des exercices qui apprendront aux coureurs à respirer. Respirer aussi pour rester zen avant l'échéance avec d'ores et déjà une satisfaction. Grâce à la mobilisation des chercheurs et entraîneurs Les athlètes paralympiques sont désormais mieux armés pour viser l'or.
Réalisation :
Barbara Vignaux , Léocadie Martin , Alexis Lardilleux
Production :
Universcience
Année de production :
2023
Durée :
6min13
Accessibilité :
sous-titres français