L'astronaute française Sophie Adenot sera la première de la promotion 2022 des astronautes européens à s'envoler vers la Station spatiale internationale. La pilote d'hélicoptère deviendra ainsi la deuxième astronaute française de l'histoire à partir en orbite, trente ans après Claudie Haigneré. « C'est un pas de géant ! », réagi-t-elle, depuis son lieu d’entraînement au centre spatial de la Nasa à Houston (Texas).

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L'astronaute française Sophie Adenot au Centre spatial européen de Cologne (Allemagne), le 3 mai 2023 © AFP/Archives Ina FASSBENDER

Les astronautes de la promotion 2022 comptent deux femmes, Sophie Adenot et la Britannique Rosemary Coogan, et trois hommes, Raphaël Liégeois, le Suisse Marco Sieber et l'Espagnol Pablo Alvarez Fernandez. Tous ont reçu leur diplôme en avril dernier, au terme d'une année d'entraînement au Centre spatial européen à Cologne en Allemagne.

« Une vraie fierté ! Sophie Adenot est un modèle d’engagement scientifique au féminin pour toutes nos jeunes filles », déclare la ministre de la Recherche, Sylvie Retailleau.

Au printemps 2026, elle rejoindra l'équipage de l'ISS, à 400 kilomètres au-dessus de la Terre, où Raphaël Liégeois, astronaute belge de la même promotion, lui succèdera à la fin de sa mission de six mois. 

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Sophie Adenot reçoit son diplôme au centre européen des astronautes à Cologne en Allemagne, au côté de Thomas Pesquet, le 22 avril 2024 © AFP/Archives INA FASSBENDER

« L'affectation de Sophie et Raphaël est un résultat tangible de notre engagement à maintenir une forte présence européenne » dans l'espace, où « les activités d'exploration se développent à un rythme sans précédent », déclare le directeur général de l'ESA, Josef Aschbacher, lors d'un sommet spatial à Bruxelles.

Avec les sept astronautes de la promotion précédente (2009), qui compte Thomas Pesquet dans ses rangs, l'Europe spatiale dispose désormais d'un corps de onze astronautes. C’est « le plus grand nombre que nous ayons jamais eu en même temps », s’exclame le patron de l'ESA.

Les cinq astronautes fraîchement diplômés « voleront tous d'ici 2030 », ajoute Josef Aschbacher. Par le passé, les programmes de vol n'ont pas toujours été aussi précis, certains astronautes ont dû attendre jusqu'à dix ans pour rejoindre l'ISS.