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Une photographie en pose longue des satellites de la constellation Starlink de SpaceX, prise en Uruguay, en février 2021 © AFP Mariana Suarez

En raison d’un orage magnétique, une quarantaine de satellites de SpaceX n’ont pas pu être déployés après leur lancement la semaine dernière et se sont désintégrés en rentrant dans l’atmosphère terrestre, a annoncé l’entreprise d’Elon Musk. 

Au total, 49 satellites avaient décollé jeudi dernier de Floride à bord d’une fusée Falcon 9. Ils devaient faire partie de la constellation Starlink destinée à fournir internet depuis l’espace. Mais le déploiement de cette nouvelle fournée a « été significativement affecté par une tempête géomagnétique vendredi », a écrit SpaceX dans un article de blog publié mardi.

Ces événements sont dus à des éruptions à la surface du Soleil, qui peuvent provoquer l’éjection de particules jusqu’à la Terre, où elles provoquent un orage magnétique. Ces orages sont notamment à l’origine des aurores boréales, mais peuvent aussi perturber les télécommunications. « Ces tempêtes réchauffent l’atmosphère et augmentent la densité atmosphérique à nos basses altitudes de déploiement », a expliqué SpaceX, précisant que les satellites avaient été placés sur une orbite approchant la Terre à 210 km d’altitude au plus près.

SpaceX réalise alors des vérifications avant d’envoyer ses engins plus haut. De cette façon, s’ils ne fonctionnent pas, ils peuvent être facilement redirigés vers la Terre et ainsi ne pas créer de débris spatiaux. 

Pour contrer l’effet de résistance induit par l’orage magnétique, les satellites avaient été placés en « mode sécurisé », a expliqué l’entreprise. Mais « les analyses préliminaires montrent que la résistance aux altitudes basses a empêché les satellites de quitter le mode sécurisé pour commencer leurs manœuvres d’élévation de l’orbite ». Résultat : « Jusqu’à 40 des satellites vont rentrer ou sont déjà rentrés dans l’atmosphère terrestre ». Ils ne posent aucun risque de collision avec d’autres satellites, a rassuré SpaceX, et sont conçus pour se désintégrer dans l’atmosphère, de telle sorte « qu’aucune partie du satellite ne touche le sol ».

Les premiers satellites de Starlink avaient été envoyés en mai 2019. La constellation comprend actuellement quelque 1500 satellites actifs, a tweeté Elon Musk mi-janvier, et l’entreprise prévoit d’en positionner des milliers d’autres.