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Un couple de parents a déposé plainte contre le fabricant de lait infantile Gallia, après que leur enfant de trois mois a régurgité un ver parasitaire de plusieurs centimètres © AFP / Fred Dufour

Le groupe agroalimentaire français Danone a demandé mercredi aux parents ayant découvert des larves dans des boîtes de lait infantile Gallia de les leur envoyer pour « des analyses plus approfondies », alors que la radio RTL a fait état jeudi soir de cinq familles concernées.

Vendredi, Florent Lalanne, directeur des affaires médicales de Danone, l’entreprise qui fabrique le lait infantile concerné s’est exprimée : « Cette situation est très surprenante pour nous parce que c’est quelque chose d’exceptionnel. On souhaite absolument comprendre comment ces larves ont pu arriver sur le produit ». Il demande aux familles touchées de contacter l’entreprise via un numéro de téléphone (0800-202-202) ou le site laboratoire-gallia.fr.

Jusqu’à présent, deux cas ont été portés à la connaissance de l’entreprise, ceux de familles habitant le Puy-de-Dôme et les Landes. Celles-ci ont communiqué à Danone le numéro du lot des boîtes concernées, toutes deux produites à Wexford, Irlande, selon le groupe. « Et il y a trois cas qu’on a connus et découverts par voie de presse », ajoute Florent Lalanne.

Mercredi, le commissariat de Saint-Malo avait confirmé des informations du quotidien Ouest France selon lesquelles un couple breton y a déposé plainte contre Gallia : leur enfant de trois mois avait régurgité un ver parasitaire de plusieurs centimètres.

« Une plainte a bien été déposée au commissariat de Saint-Malo », a confirmé vendredi le parquet de Saint-Malo, qui devra décider s’il donne une suite ou non à cette plainte. « Des investigations sont en cours, il n’y aura pas de communication supplémentaire pour le moment. C’est pris en charge pour faire le nécessaire ».

Et jeudi soir, la radio RTL a fait état du témoignage d’une mère résidant dans le Var et cité le cas d’une autre famille basée, elle, dans les Bouches-du-Rhône.

« Dans la chaine de production, l’ensemble de la poudre de lait n’est jamais en contact avec l’air et est conditionnée sous atmosphère protectrice où le pourcentage d’oxygène, de l’ordre de 2 %, est très faible, ce qui rend impossible la survie d’un organisme vivant dans nos laits », a observé Florent Lalanne.

Il a évoqué la possibilité que la contamination ait eu lieu « en dehors du site de production, dans le transport, le stockage, du circuit de distribution ». « Notre souhait est de comprendre ce qui pourrait expliquer cette présence de larves », a-t-il insisté.