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Le retour sur Terre des deux accélérateurs de Falcon Heavy le 6 février 2018 © SpaceX

Mettre au point une fusée réutilisable, c’est bien. La vendre, c’est mieux... et ce n’est pas toujours facile ! La société américaine SpaceX en sait quelque chose. La nuit prochaine aura lieu, sous réserve de météo favorable, le premier lancement commercial de Falcon Heavy, le lanceur lourd développé par la société d’Elon Musk. Ce vol devrait mettre en orbite géostationnaire le satellite saoudien Arabsat 6.

Le premier vol de ce lanceur, composé de trois corps de fusée Falcon 9 commence à dater, il a eu lieu le 6 février 2018. Ceux qui y ont assisté ne sont pas près d’oublier le spectacle des deux accélérateurs venant se poser en même temps à quelques dizaines de mètres de l’endroit où le lanceur avait décollé un peu plus de 8 minutes auparavant.

Après ce tir d’essai, on pensait que les commandes afflueraient pour ce lanceur, capable de mettre une dizaine de tonnes sur orbite géostationnaire. Mais ce n’est pas le cas, seuls 5 vols sont prévus jusqu’en 2022. Pourquoi ? Parce qu’au début des études de faisabilité, SpaceX envisageait le transport d’équipage vers la Lune ou vers Mars. Or il a été décidé de faire voler les astronautes sur d’autres lanceurs. Le marché des satellites de communications n’est pas extensible et peu d’opérateurs ont besoin d’un lanceur si puissant.  Les prochaines missions sont pour moitié dévolues aux militaires américains et il semble bien que Falcon Heavy soit un bon lanceur, mais pas forcément un lanceur adapté au marché.