Image légendée
Le projet de loi sur la fin de vie arrive lundi à l'Assemblée, où la commission spéciale va mener durant un mois des auditions et éplucher le texte et ses amendements © AFP THOMAS KIENZLE

Prélude d’un parcours qui pourrait durer jusqu’à deux ans, le projet de loi sur la fin de vie arrive lundi à l’Assemblée, où la commission spéciale va mener durant un mois des auditions et éplucher le texte et ses amendements, dans un climat politique que chacun souhaite « apaisé ».

Le départ du marathon législatif autour de cette grande réforme sociétale du deuxième quinquennat Macron sera donné lundi à 18 h. Première sur la ligne, la ministre de la Santé Catherine Vautrin qui, selon son entourage, entend se livrer à un « exercice de pédagogie », en expliquant notamment « comment nous sommes parvenus à un équilibre » sur ce texte hautement sensible.

Suivront, entre autres, des représentants du corps médical mardi, des cultes mercredi, d’associations jeudi, ou encore des psychologues, philosophes, sociologues, anciens ministres et parlementaires comme Alain Claeys et Jean Leonetti, auteurs de la dernière grande loi sur la fin de vie.

« Il faut savoir écouter tout le monde, tous les avis. L’important est qu’on puisse offrir à nos collègues un panel assez large d’acteurs » pour se forger un choix éclairé, fait valoir la présidente de la commission Agnès Firmin Le Bodo (Horizons).

Puis, à partir du 13 mai, les 71 membres de cette commission entreront dans le vif du texte, décortiqué au fil de ses 21 articles et des amendements déposés, avant que l’hémicycle ne s’empare du projet remanié, à partir du 27 mai.

Au cœur des questionnements, le fait de proposer à certains patients le moyen de se suicider et, quand ils sont incapables d’accomplir le geste fatal, de le faire pour eux.

Les conditions seront très strictes : cette « aide à mourir » sera réservée aux patients majeurs, nés en France ou résidant de longue date dans le pays, et en mesure d’exprimer clairement leur volonté. Le texte « exclut les maladies psychiatriques », a notamment précisé la ministre.

Il faudra également ressentir des souffrances intolérables et impossibles à traiter, physiques ou psychologiques. Enfin, le pronostic vital devra être engagé à court ou moyen terme.