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Après une baisse en 2018, la première depuis huit ans, les greffes d’organes sont reparties à la hausse en 2019 © AFP/Archives Pierre-Philippe Marcou

Après une baisse en 2018, la première depuis huit ans, les greffes d’organes sont reparties à la hausse en 2019, a indiqué mardi l’Agence de la biomédecine. Il y a eu l’an dernier « au moins 5 897 greffes en 2019 (tous organes confondus), soit 92 greffes de plus qu’en 2018 », selon l’agence chargée de superviser les prélèvements et les transplantations. Cela représente une hausse « de 1,6 %, tous organes confondus, malgré une baisse du nombre de dons du vivant et de donneurs » décédés.

Le nombre de greffes de rein (donneurs décédés et vivants) s’améliore avec 3 641 en 2019 contre 3 567 l’année précédente. En revanche, la part de celles réalisées grâce à des donneurs vivants diminue pour la deuxième année consécutive (611 en 2017, 541 en 2018 et 508 en 2019). Les greffes à partir de donneurs vivants concernent essentiellement le rein, mais aussi le foie (dont seule une partie est prélevée au donneur).

La majorité des greffes repose, tous organes confondus, sur les donneurs en état de mort cérébrale. Mais leur nombre baisse avec les progrès de la médecine, notamment dans le domaine des AVC. En 2019, ces donneurs étaient 1 729 (contre 1 743 en 2018).

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Évolution du nombre de greffes d’organes en France (2018-2019) © AFP Jean-Michel Cornu

En ce qui concerne le nombre de greffes, l’année 2019 a connu « au cours des six premiers mois une croissance très encourageante de 8 % » tandis que « les six derniers mois ont enregistré une activité plus ralentie, en particulier au dernier trimestre », remarque l’agence sanitaire.

Par ailleurs, 459 greffes ont pu être faites grâce à un don de type Maastricht III (contre 281 en 2018 soit + 63 %). Ce type de prélèvement concerne des donneurs décédés d’un arrêt cardiaque à la suite d’un arrêt programmé des traitements en raison de la gravité de leur état (lésions irréversibles du cerveau, après un accident cardiaque ou une noyade, par exemple).

Après huit années de forte hausse, l’activité de greffe d’organes avait baissé en 2018 (-5 %) avec 5 805 greffes. L’essentiel de cette baisse provenait des greffes de rein, les plus pratiquées. Mais cette baisse n’était pas liée aux refus de prélèvement d’organes dans la population, puisque ces derniers restent stables depuis plusieurs années (30 % à 30,5 %).