La variété Cavendish domine le marché mondial et représente la quasi-totalité des bananes exportées. Pour cause, elle permet de meilleurs rendements et se conserve plus longtemps. Mais surtout, la Cavendish résiste à plusieurs maladies dont la souche du champignon mortel Fusarium oxysporum. Dans les années 50, il a décimé sa prédécesseure, la banane Gros Michel.

Fusarium oxysporum est responsable de la maladie du Panama. Il commence à infecter les racines du végétal et se répand par la suite. Les feuilles du bananier jaunissent et flétrissent, des nécroses apparaissent dans les tissus vasculaires. À la fin, la plante ne peut plus absorber de l’eau ou réaliser de la photosynthèse, provoquant ainsi sa mort.

Mais depuis 1997, on observe une autre souche de ce champignon : la race tropicale 4 (TR4). Découverte en Australie, elle s’est ensuite propagée en Asie, Afrique et Moyen-Orient. Très récemment, elle a été observée en Amérique du Sud.

Face à cette expansion, des scientifiques tentent de sauver la Cavendish. Avec son équipe, le professeur James Dale, responsable du programme de biotechnologie de la banane à l'université de technologie de Queensland en Australie, a créé variété de Cavendish génétiquement modifiée, la QCAV-4. Les autorités sanitaires décideront de son autorisation dans 4 mois. D’autres équipes de l’université de Cambridge étudient les greffes de tissus végétaux pour rendre les Cavendish plus résistantes mais ce sont des solutions à court terme.

Pour limiter le risque d’infection au Fusarium oxysprum, l’une des solutions est de vendre plusieurs variétés de bananes. Selon l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique), en charge de trouver de nouvelles variétés de bananes, plus elles sont génétiquement diversifiées, moins elles sont susceptibles d'être touchées par les maladies.