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Refroidir artificiellement la planète en réfléchissant la lumière du soleil dans l’espace, c’est le projet  de géoingénierie que des chercheurs américains de l’université d’Harvard souhaitent réaliser.

Baptisé SCoPEx (littéralement, « expérience de perturbation contrôlée stratosphérique »), le projet est à l’étude depuis 2015. Il consiste à libérer de petits panaches d’environ 100 grammes de carbonate de calcium, puis à étudier le mode de dispersion des particules à partir d’un ballon dirigeable situé à une vingtaine de kilomètres (stratosphère/dans la haute atmosphère) au-dessus du sud-ouest des États-Unis. Le chimiste atmosphérique Frank Keutsch et le physicien David Keith, à la tête de l’équipe de scientifiques, seront chargés de surveiller les modifications de la chimie atmosphérique et la dispersion de la lumière.

Un encadrement éthique

Même si elle gagne du terrain parmi les scientifiques face à la montée du réchauffement climatique, la géoingénierie n’est pas sans poser question. Pour répondre aux préoccupations des scientifiques et des environnementalistes selon lesquels la géoingénierie pourrait modifier les conditions météorologiques ou nuire aux cultures, l’Université d’Harvard de Cambridge (Massachusetts) a créé un comité consultatif externe. Celui-ci composé d’experts – chercheurs en sciences de la Terre et des spécialistes du droit et de la politique de l’environnement et du climat – sera chargé de superviser SCoPEx et d’examiner les impacts éthiques, environnementaux et géopolitiques potentiels du projet.

Si tout se passe comme prévu, l’équipe de Harvard sera la première au monde à déplacer la géoingénierie solaire du laboratoire vers la stratosphère. Et selon elle, le comité consultatif mis en place en juillet 2019 permet au projet SCoPEx de démarrer sans plus attendre.