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La fusée Vega décollant de Kourou (Guyane française), photo fournie le 2 septembre 2020 par l'Agence spatiale européenne © EUROPEAN SPACE AGENCY/AFP/Archives JM GUILLON

Une fusée Vega, plus petit des lanceurs européens, a placé sur orbite dans la nuit de lundi à mardi cinq satellites, dont le deuxième de la constellation Pléiades Neo destinée à observer la Terre.

« Plus que jamais, Vega s’impose comme un pilier de l’autonomie d’accès de l’Europe à l’espace », a commenté Stéphane Israël, PDG d’Arianespace, après ce nouveau succès.

La fusée a décollé à 22 h 47 locales du Centre spatial de Kourou en Guyane française, pour une mission qui devait durer près de deux heures.

Un peu moins d’une heure après le décollage, le satellite Pléiades Neo 4 a été placé en orbite à 625 km d’altitude. Ce satellite optique de très haute résolution, pesant un peu moins d’une tonne, a été fabriqué par Airbus Defence and Space Intelligence qui l’exploitera.

Cet équipement d’avant-garde est le deuxième des quatre satellites de la constellation Pléiades Neo — le premier est en orbite depuis le 28 avril. D’une précision inégalée, il devrait permettre une résolution de 30 cm pour une couverture globale de la Terre.

Outre cette précision, la constellation doit fournir une réactivité accrue pouvant être réduite à une demi-heure en cas d’urgence ce qui ouvre des opportunités notamment dans le domaine des applications de géolocalisation et la cartographie.

Les prochains satellites de la série doivent être lancés par la future Vega C dès 2022.

Vega a également mis en orbite quatre nanosatellites, des cubesats.

Trois vont être utilisés par l’Agence spatiale européenne pour des missions scientifiques : LEDSAT pour le suivi optique des satellites en orbite basse, RADCUBE destiné aux mesures de la météo spatiale et SUNSTORM pour l’observation des rayons X émis lors d’éruptions solaires.

Le quatrième, BRO-4, est pour la startup française Unseenlabs. Il fait partie de la constellation de satellites BRO destinée à la surveillance du trafic maritime en s’appuyant sur la signature électromagnétique des navires. Elle doit comporter 20 à 25 nanosatellites à horizon 2025.

Il s’agit du second lancement d’une fusée Vega depuis le début de l’année pour Arianespace, et la 19e depuis le premier vol du lanceur en 2012. C’est aussi le troisième lancement de l’année à Kourou, intervenu quinze jours après le tir d’une Ariane 5.