En 2019, le trou dans la couche d’ozone au-dessus du pôle Sud se fermera non seulement plus tôt que d’habitude, mais il est aussi le plus petit de ces trente dernières années. Un résultat qui s’explique par des conditions atmosphériques inhabituelles avec un réchauffement de la stratosphère au pôle Sud.

Selon, Antje Inness, chercheur au Service de surveillance de l’atmosphère du CAMS (Copernicus Atmosphere Monitoring Service), « l’extension maximale du trou dans la couche d’ozone était cette année d’environ 10 millions de km2, soit moins de la moitié de la taille qu’il atteignait habituellement au cours des dernières décennies. Cela en fait l’un des plus petits trous d’ozone depuis les années 1980. Les prévisions prévoient la fermeture du trou dans la semaine. »

Le trou dans la couche d’ozone se forme généralement en août, avec un pic en octobre, avant de se fermer fin novembre ou en décembre. Le premier a été identifié dans les années 1980 au-dessus de l’Antarctique. Le trou dans la couche d’ozone est une image : il ne s’agit pas d’un trou, mais d’un appauvrissement plus ou moins prononcé (destruction d’au moins 50 %) de la couche d’ozone stratosphérique, situé à plus de 20 km d’altitude.

La taille du trou de la couche d’ozone varie d’une année à l’autre, en fonction des conditions météorologiques et du volcanisme : la taille anormale du trou en octobre 2015 serait par exemple en grande partie liée à l’éruption du volcan Calbuco au Chili en avril 2015. Si les volcans ne rejettent pas de molécules de chlore dans l’atmosphère, leurs petites particules contribuent à l’augmentation du nombre de nuages stratosphériques polaires qui réagissent avec le chlore d’origine humaine. Cependant, depuis la mise en œuvre du protocole de Montréal signé en 1987 et l’interdiction des chlorofluorocarbones (CFC), la couche d’ozone est en voie de guérison, même si un rétablissement total n’est pas attendu avant 2050.