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Centre de données © iStock/ Getty Images Plus

Un nouveau type de mémoire informatique ou « mémoire universelle » vient d’être conçu par une équipe de scientifiques de l’université de Lancaster au Royaume-Uni. Concrétisation de plusieurs décennies de recherche, elle serait une solution à la surconsommation d’énergie générée par l’essor du numérique. À lui seul, le stockage de données représenterait un cinquième de la consommation mondiale d’énergie d’ici 2025.

Pour fonctionner, les ordinateurs, smartphones et centres de données ont recours à deux types de mémoire : la RAM (Random Access Memory) et la mémoire flash. Grâce à la première, les applications et fichiers peuvent être gardés ouverts. Avantage : elle est rapide et consomme peu d’énergie. Mais tout ce qui est stocké dans cette mémoire est perdu lorsqu’il y a coupure de courant. Quant à la mémoire flash, elle permet de stocker les fichiers sur le long terme. Mais elle est beaucoup plus lente que la RAM, et particulièrement énergivore.

C’est en utilisant les principes de la mécanique quantique que l’équipe a pu mettre au point une mémoire universelle, qui combine les avantages de ces deux mémoires et améliore la performance énergétique.

« Notre appareil a un temps de stockage de données supérieur à l’espérance de vie de l’Univers, et tout en enregistrant et supprimant des données, il consomme cent fois moins d’énergie que la RAM et mille fois moins que la mémoire flash » explique le physicien Manus Hayne, responsable du développement.

Cette technologie permettrait de diviser par cinq la consommation d’énergie des centres de données aux heures de pointe. En outre, grâce à elle, les ordinateurs n’auraient plus besoin d’être allumés ni éteints ; ils passeraient en état de veille instantanément entre chaque manipulation, économisant ainsi l’énergie.

Pour l’instant, cependant, cette « mémoire universelle » n’a été expérimentée qu’en laboratoire. Il faudra donc attendre avant qu’elle soit opérationnelle sur les smartphones et les ordinateurs.