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La fusée nouvelle SLS de la Nasa pour la Lune, sur l’aire de lancement 39B du centre spatial Kennedy, en Floride, le 17 mars 2022 © AFP/Archives Gregg Newton

Le tout dernier test de la fusée géante de la Nasa pour la Lune, SLS, a été suspendu pour pouvoir permettre le lancement en fin de semaine d’une fusée de SpaceX, a annoncé l’agence spatiale américaine mardi. La répétition générale pour SLS, et le décollage de SpaceX prévu vendredi, ont tous deux lieu à Cap Canaveral en Floride, respectivement sur les aires de lancement 39B et 39A du centre spatial Kennedy. 

Le test de la fusée lunaire devrait reprendre peu après le décollage de SpaceX - qui doit acheminer trois hommes d’affaires et un ancien astronaute vers la Station spatiale internationale. 

La fusée SLS de 98 mètres de haut restera, en attendant, sur son pas de tir. Pour cet ultime test avant son décollage pour la Lune plus tard cette année, toutes les étapes menant à un lancement doivent être répétées, du remplissage des réservoirs au compte à rebours final - stoppé juste avant l’allumage des moteurs. 

Démarré vendredi en fin d’après-midi, il devait initialement prendre fin dimanche soir, mais les équipes de la Nasa ont rencontré « une myriade de défis techniques » ainsi qu’une météo peu coopérative samedi, a expliqué mardi Mike Sarafin, responsable de la Nasa au sein du programme Artémis de retour sur la Lune. Parmi les soucis rencontrés : quatre éclairs ayant frappé sur le pas de tir lors d’un orage – mais le système de protection a fonctionné comme prévu. 

Une valve a également refusé de s’ouvrir au moment du remplissage des réservoirs d’hydrogène liquide (elle avait été maintenue par erreur en position fermée). Il ne s’agit pas là « de problèmes majeurs », a rassuré M. Sarafin. « Nous n’avons pas rencontré de défauts fondamentaux ».  

Artémis 1 marquera le premier vol de SLS, dont le développement a pris des années de retard. La capsule Orion à son sommet sera propulsée jusqu’à la Lune, où elle sera placée en orbite avant de revenir sur Terre. Cette première mission ne comportera pas encore d’astronautes à bord. La date de décollage doit être annoncée à l’issue de la répétition générale. Une fenêtre de lancement est possible début juin, et Mike Sarafin a dit mardi ne pas être « encore prêt à l’abandonner ». Une autre fenêtre de lancement est possible début juillet.