Sida : restons mobilisés

Le traitement du VIH a connu de réels progrès depuis ses débuts dans les années 90. Aujourd’hui, les médecins envisagent des moyens de le simplifier. Plusieurs stratégies d’allègement thérapeutique sont désormais à l’étude, notamment le traitement intermittent 4 jours sur 7 dont les résultats ont été rendus publics en juillet 2019, lors de la 10^e conférence mondiale sur l’infection au VIH.

On entend souvent dire que l'on ne meurt plus du sida aujourd'hui. Qu'en est-il réellement ? Allons voir les chiffres... Les Data science déconstruisent les infox et autres idées reçues en donnant les chiffres à voir, au pixel près.

Directrice de recherche à l’Institut Pasteur, Michaela Müller Trutwin étudie le système immunitaire du singe vert d’Afrique, particulièrement efficace contre le SIV, un virus proche du VIH. Elle espère s’en inspirer afin de concevoir une immunothérapie applicable à l’humain. 

En 1959, le premier cas humain est recensé à Kinshasa au Congo belge. De 1980 à nos jours, 25 millions de personnes sont mortes du sida sur la planète et plus de 35 millions de personnes vivent avec le VIH dont 25 millions en Afrique. En dix ans dans le monde, on compte 30% de décès en moins grâce à la trithérapie développée depuis les années 1990. 

L'immunologiste Jean-François Bach nous rappelle que, depuis les années 1980, la lutte contre le sida a connu des succès importants : identification du virus, mise en place des tests de dépistage, mise au point de la trithérapie, etc. Seul le vaccin qui permettrait d’éviter de contracter le VIH n’a pas encore vu le jour.

C'est au hasard de visites personnelles à l'hôpital Bichat que la sociologue Irène Théry a pris conscience de la situation difficile des personnes homosexuelles atteintes du sida dont la famille déniait tout droit à leur conjoint(e). A l'époque, les couples homosexuels n'étaient pas reconnus en droit comme des couples. Elle a contribué à la redéfinition juridique de la notion de "couple" dans la loi sur le Pacs et le concubinage (1999).

Comment expliquer l’apparition de nouvelles maladies ? Modification du climat, mondialisation des échanges, augmentation de la population humaine, déforestation, multiplication des contacts entre l’humain et l’animal... les facteurs à l’œuvre sont nombreux. Pour l'épidémiologiste Antoine Flahault, il faut chercher les raisons de leur émergence dans la convergence de causes à la fois sociales, économiques et environnementales.

Cette semaine, l’équipage du Nanotilus s’intéresse au système immunitaire et aux lymphocytes T auxquels s’attaque le virus du sida... Un épisode de la série « À bord du Nanotilus ».