On distingue en fait quatre phases de croissances. La première phase c’est la croissance fœtale, qui est une phase de croissance qui est quand même très rapide puisque on passe de zéro à cinquante centimètres en l’espace de neuf mois. Ensuite il y a une phase de croissance qui est également rapide qui est la croissance du nourrisson. Et puis ensuite il y a une phase de croissance relativement lente qui est la phase de la croissance de l’enfant. Et puis y a une phase de croissance rapide qui est la phase de croissance pubertaire pendant laquelle pendant un bref lapse de temps, la vitesse de croissance s’accélère, les gens grandissent jusqu’à neuf ou dix centimètres dans l’année. Tant est si bien que les filles arrêtent de grandir vers quinze ou seize ans en moyenne, et puis les garçons à peu près deux ans plus tard.
Sous titre : Comment est-ce que ça marche ?
Voix : Le cartilage de croissance ou le cartilage de conjugaison c’est une petite zone qui est à l’extrémité des os – la croissance des os longs se passent par cette zone où les cellules prolifèrent – et puis une zone de construction où finalement le calcium se dépose et se solidifie. Et donc la fin de la croissance correspond à la phase dans laquelle la solidification de ce cartilage de croissance l’emporte sur la prolifération.
Alors on parle souvent du rôle de l’hormone de croissance. L’hormone de croissance c’est l’hormone qui est fabriqué par l’hypophyse et qui agit à la fois sur le foie et sur les cartilages de conjugaisons pour promouvoir la croissance. Et l’hormone qui est responsable de la croissance pubertaire, ce sont c’est ce qu’on appelle l’œstradiol, c’est-à-dire ce sont les oestrogènes. Cette hormone elle est responsable de la croissance pubertaire dans les deux sexes. Les gens qui n’ont pas d’oestrogènes et bien ils ont pas de pic de croissance pubertaire et leur croissance ne s’arrête pour ainsi dire jamais.
Sous titre : Alors les GEANTS ça existe ?
Voix : Y a des variations extrêmes de la taille dans des maladies. Un exemple bien connu c’est ce qu’on appelle l’accro mégalo gigantisme. Ces situations dans lesquelles l’hormone de croissance est produite en très très large excès. Et puis en même temps il y a un défaut de la production des hormones sexuelles, ce qui fait qu’il n’y a pas de puberté et donc il n’y a pas de fusion des cartilages de croissance. Dans ces situations véritablement extrême de maladie et bien il y a des gens qui ont pu mesurer plus de deux mètres cinquante et qui semble être vraiment la limite de la taille humaine.
Sous titre : Mais si on st GRAND, c’est mieux ?
Voix : Depuis une trentaine ou une quarantaine d’années, on a vu apparaître un phénomène dans laquelle finalement la grande taille est favorisée et que les dirigeants sont plus grand que la moyenne etc etc. Quand on regarde ce qu’on appelle la qualité de vie, qui est quelque chose que l’on peut mesurer avec des outils tout à fait standardisés, et que on peut regarder sur des très grandes populations, et bien on s’aperçoit que elle est très très peu dépendante de la taille et donc que finalement là ou dans l’imagerie populaire les gens plus grands sont plus heureux et mieux insérés dans la société que les gens plus petits, et bien finalement ça repose plus sur des croyances que sur des faits réels.
Réalisation :
Véronique Kleiner
Production :
Universcience, Inserm, CNDP, Picta productions
Année de production :
2013
Durée :
4min23
Accessibilité :
sous-titres français