« Écrire avec de la lumière »… c’est le sens du mot photographier. Et paradoxalement, si le sujet est une ampoule, c’est particulièrement difficile !
Comme dans le cas d’un contre-jour, soit je suis bien exposé et l'ampoule et son filament sont complètement blancs, soit vous distinguez des détails mais je suis complètement dans le noir.
En effet, le filament est des milliers de fois plus lumineux que mon visage. Et un appareil photo ne peut capter les grandes quantités de lumières et les plus faibles en même temps. Qu’à cela ne tienne !
Premièrement pour ne pas être aveuglé, je vais cadrer lumière éteinte. Ensuite, comme mon appareil photo ne peut tout saisir d’un coup, nous allons prendre plusieurs clichés. Et pour que ces images se superposent à la perfection, je vais programmer mon appareil photo. Ainsi, la série d’images est prise automatiquement.
Un temps d’exposition très court pour les hautes lumières, puis en l’augmentant à chaque fois, nous saisissons les valeurs les plus faibles. Nous apercevons que le filament devient tout blanc comme dans le cas du contre-jour.
En photographie numérique, la quantité de lumière est représentée par des chiffres, nous pouvons pondérer chaque valeur en fonction de leur exposition respective. Ce procédé se nomme HDR. Les grandes et les petites valeurs sont ainsi rassemblées. En lieu et place d’un contre-jour violent, nous obtenons un tableau tout en nuances.
Celles-ci permettent de déduire la température des matériaux d’après leur couleur. Par l’action du courant, le filament de tungstène est chauffé à blanc. Pour éviter qu’il ne détruise l’ampoule en touchant le tube de verre, un ressort d’acier le soutient. En contrepartie, le filament devient localement rose, car il lui cède de la chaleur portant l’acier du gris au rouge.
Et alors ?
C’est comme si les extrêmes devaient toujours s’accorder. Même si les apparences nous présentent des oppositions flagrantes, des synergies sont possibles, et même nécessaires pour éviter l’impasse. Tout est interconnecté, il ne nous reste plus qu’à nous ouvrir aux échanges.
Et vous, qu’imaginez-vous ?