Un vélo qui roule tout seul… qui répond aux commandes de son propriétaire… et qui évite les obstacles comme un grand… cela demande un peu d’intelligence, et en l’occurrence, de l’intelligence artificielle. C’est d’ailleurs ce qui fait l’originalité de ce vélo : celui-ci est capable d’exploiter simultanément toutes les dernières avancées dans le domaine de l’intelligence artificielle.
Il existe en effet plusieurs approches pour mimer notre cerveau. L’une s’appuie explicitement sur les neurosciences et la biologie en tentant de reproduire fidèlement les interactions entre neurones, notamment au niveau des synapses. L’autre, plus classique, s’appuie sur des algorithmes informatiques et s’exécute sur des ordinateurs traditionnels. Les deux méthodes ont leurs avantages, mais jusqu’à présent, il leur était incapable de discuter entre elles.
Ce temps est peut-être révolu puisqu’une équipe chinoise est parvenue à rassembler au sein d’une même puce électronique les deux technologies, à savoir celle inspirée des neurosciences, et celle s’appuyant sur l’informatique. Et c’est grâce à cette puce hybride, qui cumule l’équivalent de 40 000 neurones et 10 millions de synapses, que le vélo autonome peut assurer simultanément toutes ses tâches : garder son équilibre… écouter et interpréter la voix de son maitre… l’identifier visuellement et le suivre… et enfin, reconnaître les obstacles et savoir les éviter.
Avec ce démonstrateur, les scientifiques espèrent que leur puce simplifiera le développement de l’intelligence artificielle.
Reste une question, et de taille : à quoi peut bien servir un vélo sans pilote ?
Crédits
- Journaliste : Olivier Boulanger
- Images : Pei et al., Nature, Getty Images
- Source : Nature, 31 juillet 2019
Réalisation :
Olivier Boulanger
Production :
Le blob, l'extra-média (Universcience)
Année de production :
2019
Durée :
1min49
Accessibilité :
sous-titres français