La National Space fondation l’a annoncé le 19 novembre, le radiotélescope d’Arecibo à Puerto Rico va fermer. Une page de l’astronomie de l’invisible se tourne.
Inaugurée en 1963, cette gigantesque oreille étudie l’Univers dans le domaine des ondes radio. Son antenne, installée dans une dépression naturelle a été la plus grande du monde jusqu’en 2016. Cette antenne de 305 mètres de diamètre est faite de près de 39 000 panneaux d’aluminium de 1m sur 2.
C’est ce télescope qui a permis de déterminer la durée de rotation de la planète Mercure, 59 jours pour tourner sur elle-même.
Le même instrument fera dans les années 80, les premières cartographies radar d’astéroïdes passant près de la Terre, et montrera que beaucoup d’astéroïdes sont de forme irrégulière.
Dans le domaine des étoiles, c’est ce télescope qui a permis de mesurer le premier la période de rotation extrêmement rapide des étoiles à neutrons et des naines blanches.
Enfin c’est d’Arecibo qu’est parti le 16 novembre 1974, un message en direction de l’amas d’étoiles M13 situé à 22.000 années-lumière. Il devrait parvenir à d’éventuels auditeurs dans un peu moins de 22 000 ans.
L’observatoire a été très endommagé en septembre 2017 par l’ouragan Maria, et menace ruine. Le remettre en état reviendrait trop cher, il sera détruit dans les prochains mois. Ironie du sort, alors qu’Arecibo a trôné durant près de 60 ans, la Chine vient de mettre en service un télescope radio de 500 m de diamètre, plus puissant, et plus sensible.
Comme un passage de témoin.